Conseils d'experts
Quelle est la meilleure période pour faire l'ascension du Mont-Blanc ?
Si l'ascension du plus haut sommet de la chaîne des Alpes fait rêver, des précautions sont à prendre avant de vous lancer. Quelle période est la plus favorable ? Où trouver un guide ? Quel niveau est requis ? Découvrez toutes les infos nécessaires pour bien préparer votre aventure et notamment nos conseils pour se préparer pour un trek.
SOMMAIRE
- QUELLE PÉRIODE EST CONSEILLÉE POUR FAIRE L'ASCENSION DU MONT-BLANC ?
- OÙ TROUVER UN GUIDE POUR GRAVIR LA PLUS HAUTE MONTAGNE DE FRANCE ?
- EST-CE DUR DE FAIRE L'ASCENSION DU MONT-BLANC ?
- QUEL BUDGET EST NÉCESSAIRE POUR MONTER AU SOMMET DU MONT-BLANC ?
1. Quelle période est conseillée pour faire l'ascension du Mont-Blanc ?
Vous pensiez gravir le Mont-Blanc l'hiver prochain, pendant vos vacances à la montagne ? On va vous décevoir : il faut changer de plan ! L'ascension du Mont-Blanc est possible sur une période limitée, de juin à septembre. Cette période estivale est la plus favorable pour différentes raisons :
- les conditions météorologiques sont meilleures qu'en hiver
- les guides sont disponibles pour vous accompagner
- les refuges sont ouverts
- les remontées mécaniques fonctionnent.
Après la saison estivale, les conditions météo peuvent être dangereuses, il est donc fortement déconseillé de tenter le Mont-Blanc en dehors de cette période. Pour partir tranquilles, nous vous proposons une aventure de 6 jours, comprenant la montée et la descente du Mont-Blanc, pendant la période estivale. Cet itinéraire correspond à l'ascension du sommet par la voie dite "normale". Les 3 premiers jours seront dédiés à une période d'acclimatation à l'altitude et à l'apprentissage des techniques de randonnée glaciaire. Vous passerez les 3 derniers jours à escalader le fameux mont :
- d'abord, la montée progressive pour atteindre le sommet du Mont-Blanc, en empruntant le tramway du Mont-Blanc jusqu'au Nid d'Aigle et en passant par les refuges de Tête Rousse et du Goûter ;
- puis, demi-tour pour faire la descente par le même itinéraire.
2. Où trouver un guide pour gravir la plus haute montagne de France ?
Qui dit ascension du plus haut sommet d'Europe occidentale, dit nécessité d'être accompagnés. Les guides de haute montagne sont des alpinistes de haut niveau habilités à vous encadrer pour vous mener en haut du Mont-Blanc. Nous vous déconseillons fortement de partir sans guide, pour des raisons de sécurité :
- ils connaissent la montagne et pourront vous préserver de ses dangers (chutes de pierres, avalanches, crevasses, etc.)
- ils savent sécuriser une cordée (vous serez reliés par une corde pendant l'ascension)
- ils peuvent évaluer les risques liés aux conditions météo et au terrain (neige, glace, etc.)
- ils vous indiqueront quoi faire en cas de difficulté et s'il est plus raisonnable de faire demi-tour.
Vous l'aurez compris, pour partir tranquilles et en sécurité, partez guidés ! Sans guide, vous prenez des risques qu’il faut mesurer.
Direction Chamonix, au cœur des Alpes
Chamonix est LE lieu où vous rendre pour trouver des guides de haute montagne diplômés, qui vous emmèneront gravir (et descendre) le Mont-Blanc. Ils connaissent très bien la région, la faune et la flore et les itinéraires à suivre, pour l'ascension du Mont-Blanc ou pour d'autres randonnées plus accessibles.
En vous y rendant, vous pourrez repérer le refuge du Goûter depuis la vallée, qui se trouvera sur votre route pendant l'ascension. Et si vous restez quelques jours supplémentaires, n'hésitez pas à profiter des nombreuses activités de la région et à visiter les jolis villages des Houches et de Saint-Gervais.
3. Est-ce dur de faire l'ascension du Mont-Blanc ?
S'il attire de plus en plus de voyageurs, n'oublions pas que le célèbre Mont-Blanc domine du haut de ses 4808 mètres. Son ascension nécessite une préparation mentale et physique : le dénivelé parcouru chaque jour est important et l'arrivée au sommet est éprouvante.
Il faut aussi tenir compte d'un phénomène bien connu en haute montagne : le MAM, ou Mal Aigu des Montagnes. Il provoque des symptômes variés tels que des vomissements, des maux de tête, une fatigue extrême ou des vertiges, qui obligent certains aventuriers à faire demi-tour. C'est le signe que le corps ne parvient pas à s'acclimater à l'altitude et aux conditions inhabituelles. Gardez donc en tête que gravir le sommet du Mont-Blanc n'est pas un trekking anodin et qu'il est important de biens s'y préparer.
Qui peut faire l'ascension du Mont-Blanc ?
Si vous êtes en bonne santé et en bonne forme physique, que votre médecin ne vous a pas donné de contre-indication, que vous faites du sport régulièrement et que vous vous préparez à cette ascension, vous devriez être apte à monter sur le Mont-Blanc.
Pour l’âge, il est fortement déconseillé de monter au-delà des 2500 mètres d’altitude avant 15 ans, notamment en raison du manque d’oxygène entraînant le Mal Aigu des Montagnes. Nous recommandons d’attendre d’avoir au moins 16 ans pour tenter l’ascension du Mont-Blanc. Des adolescents très sportifs, entraînés et motivés, qui ont déjà l'habitude de randonner (et de gravir des sommets), peuvent viser cet objectif. Côté séniors, il n’y a pas de limite d’âge : des personnes de 70 ans ont atteint le sommet ! C’est avant tout l'état d'esprit, la santé et la forme physique qui détermineront votre aptitude à gravir le Mont-Blanc.
Le secret d'une ascension réussie, en dehors des aléas climatiques et des sensibilités personnelles, c'est de bien vous préparer plusieurs mois à l'avance. Pas d'inquiétude : vous n'avez pas besoin de déménager en Haute-Savoie et de faire 10 randonnées intenses tous les jours. De nombreuses activités vous permettront d'entraîner quotidiennement votre cardio et votre endurance : le vélo, la natation ou la course à pied sont de bonnes options.
Le niveau de difficulté est-il adapté aux débutants ?
Attention, on parle de débutants dans le domaine de la haute montagne, pas de débutants dans le domaine sportif. Les débutants qui n'ont pas l'habitude de progresser en altitude, mais qui sont en forme physiquement et qui prévoient un entraînement sportif quotidien, peuvent envisager l'ascension du Mont-Blanc. Si les novices en alpinisme peuvent y parvenir, la montée du toit de l'Europe, par la voie normale ou non, reste un défi. Le corps (et la tête) doit s'adapter à des paramètres variés, qui multiplient les difficultés :
- altitude et manque d'oxygène
- dénivelé important
- efforts intenses de plusieurs heures chaque jour (entre 10 et 15)
- marche en cordée, avec des crampons et un piolet.
Si vous sentez que votre niveau et vos capacités physiques risquent d'être trop justes, pas de panique : les Alpes regorgent de randonnées, moins difficiles et tout aussi riches pour les yeux ! Il est aussi possible d'en profiter autrement qu'en atteignant le sommet, en réalisant le Tour du Mont-Blanc. Ce trekking de 7 jours encercle le massif du Mont-Blanc. Vous pourrez vous garer près du départ du train du Montenvers ou du téléphérique de Bellevue avant de commencer votre aventure. Au programme : la traversée des frontières de la Suisse et de l'Italie. Et bien sûr d'incroyables panoramas sur des glaciers, des cols, des vallées... Le Tour du Mont-Blanc est accessible aux randonneurs initiés qui souhaitent faire un premier pas en haute montagne pour se tester.
Quel budget est nécessaire pour monter au sommet du Mont-Blanc ?
Faire l'ascension du Mont-Blanc représente un budget qui varie selon vos choix et vos options. Voici les éléments incontournables à prendre en compte dans les dépenses :
- l'encadrement par des guides de haute montagne (les ascensions sont tarifées, un guide gère 2 personnes maximum)
- les hébergements (les réservations sont obligatoires dans les refuges)
- les repas et boissons pour chaque jourles remontées mécaniquesle matériel individuel et collectif
- l'assurance et l'assistance (frais de recherche et secours en hélicoptère, hospitalisation et rapatriement si nécessaires).
Vous pouvez opter pour notre séjour organisé de 6 jours, dont le prix comprend une partie de ces éléments et qui passe par la voie normale (Tramway du Mont-Blanc, Nid d'Aigle, refuge de la Tête Rousse, refuge du Goûter, arête des Bosses). Prêts pour le challenge ?