Récit de l'ascension du Grand Paradis
Récits de voyage

Récit d’aventure d’Ariane Fornia, sur son ascension du Grand Paradis

Retour sur un rêve devenu réalité pour Ariane Fornia (alias @itineramagica sur les réseaux sociaux) : l’ascension du Grand Paradis. Elle est partie à la conquête de son premier 4 000 mètres, une aventure exceptionnelle qu’elle nous raconte ici.

Le Grand Paradis, premier 4 000

Franchir la barre mythique des 4 000 mètres et aller saluer la plus haute madone d’Europe : j’ai réalisé deux rêves en partant en séjour alpinisme avec Decathlon Travel au sommet du Grand Paradis. Récit d’une belle ascension sous le soleil de l’Italie.

Réserver un voyage, réaliser un rêve

Après de premières expériences en alpinisme dans les Écrins et sur le Mont-Blanc, un nouveau défi désir me titillait : celui de franchir la mythique barrière des 4 000 mètres. Pour tout jeune alpiniste, le « premier 4 000 » est une expérience incontournable, un véritable rituel initiatique.
Explorez les magnifiques paysages lors de votre ascension du Grand Paradis
J’avais trois envies pour cette mythique première fois : un sommet techniquement facile, pour vivre mon expérience sans peur et sans danger ; une ascension sans remontées mécaniques, pour savourer l’intensité de l’effort physique et la sensation d’accomplir un défi sportif ; et bien sûr, un sommet d’une beauté remarquable. Quoi de mieux que le Grand Paradis, situé au cœur de la vallée d’Aoste en Italie, où la plus haute Vierge d’Europe veille depuis ses 4061 mètres sur les immensités alpines ?

Je suis tombée sur le séjour de Decathlon Travel, qui propose un voyage clé en main, avec un guide pour nous encadrer, les nuits en refuge déjà réservées et la promesse d’une belle aventure en haute montagne. Aller manger des pâtes et de la polenta en Italie, vivre mon premier 4 000 et me reposer sur une organisation efficace, j’ai réservé sans hésiter. Il ne me restait plus qu’à préparer mon sac et prendre la route de la vallée d’Aoste…
la plus haute Vierge d’Europe du Grand Paradis

Constituer une cordée

C’est à Chamonix que nous nous retrouvons tous. Un séjour d’alpinisme avec des inconnus, c’est toujours une expérience humaine particulière : ces étrangers que je découvre à peine vont devenir, en l’espace d’une journée, de vrais compagnons de cordée. C’est sur eux que je vais compter, c’est avec eux que je vais vivre un moment exceptionnel et avec qui je vais créer des souvenirs impérissables. Nous faisons aussi la connaissance de notre guide de haute montagne Pierrick, qui m’inspire immédiatement confiance : chaleureux, souriant, il respire la bienveillance.

Nous prenons la route ensemble vers Valsavarenche, en vallée d’Aoste. La première journée du voyage est facile, elle est consacrée à la montée au refuge Victor Emmanuel. Il s’agit à ce stade uniquement de randonnée classique, sur des chemins sans difficulté, sous les mélèzes valdôtains. Nous savourons la lumière et les couleurs de l’Italie, et le savoureux pique-nique préparé pour nous par Pierrick au bord d’une cascade. Nous faisons connaissance, la cordée se constitue doucement. C’est pour nous le premier 4 000, et la même excitation mêlée d’appréhension nous anime.
Les sublimes paysages lors de l'ascension du Grand Paradis
Au refuge Victor Emmanuel, planté dans un superbe décor au bord d’un lac, nous dînons tôt. Sur les courses alpines, le réveil sonne bien souvent avant l’aube, et le rythme n’est pas le même que dans la vallée celui de la plaine. J’attends la merveilleuse lumière dorée du coucher de soleil pour immortaliser ce spectacle, puis je me glisse dans le dortoir où nous dormons tous sur des lits superposés, comme autrefois en colonie de vacances.

J’aime l’ambiance simple et chaleureuse des refuges, les photos spectaculaires et les cartes des glaciers, les grandes assiettes de soupe et les plats de pâtes pour prendre des forces, la beauté du panorama et la certitude d’être entourée de gens qui partagent le même amour de la montagne. On s’endort joyeux.

L’ascension du Grand Paradis

En avant pour le sommet du Grand Paradis
4h30, le réveil sonne dans le dortoir. J’expédie ma toilette et le petit-déjeuner, et j’enfile dans la pénombre mon pantalon d’alpinisme et mes différentes couches de vêtements : dans la nuit à 2700 mètres d’altitude, il fait froid.

Il nous reste presque 1 400 mètres de dénivelé positif à parcourir pour parvenir au sommet. La course sera longue, mais belle, je le sais. Les premiers kilomètres sont arpentés dans l’obscurité. Au loin, les lampes frontales des autres cordées ressemblent à des essaims de lucioles dans la nuit italienne. L’ambiance est belle et poétique. Nous avançons calmement, mais régulièrement, avec un objectif énoncé par Pierrick : marcher d’un bon pas, mais sans s’épuiser, sans brûler toutes nos forces, car la montée durera plusieurs heures. L’aurore vient nous rattraper quelque part sur les dalles rocheuses, nous baignant de rose et d’or. Je ne connais rien de plus beau que les levers de soleil en haute montagne.

Le soleil monte dans un ciel sans nuages et il se met à faire chaud. J’enlève mes couches, je sors la crème solaire. Lorsque nous prenons pied sur la neige et la glace, il est temps de sortir du sac nos crampons et de nous encorder. La réverbération est intense, mes lunettes de soleil catégorie 4 me sont bien utiles pour savourer sans risque la beauté inouïe du paysage. J’ai dans le cœur cette sensation de joie qui m’envahit à chaque course alpine : je pense à la chance que j’ai d’être vivante, d’être en bonne santé et d’avoir un corps qui me porte à cette altitude, et d’avoir un tel spectacle offert à mes yeux émerveillés.

A quelques centaines de mètres de distance du sommet, la montre d’un de mes compagnons de cordée sonne : nous avons dépassé les 4 000 mètres. On se tape dans les mains, on se réjouit. Mais l’ascension n’est pas finie. Il nous reste à franchir la rimaye, que l’été a bien creusée. Le passage est délicat, impressionnant. Mais Pierrick, qui s’est frotté à bien pire dans les Alpes et en Himalaya, sait nous rassurer (par des mots) et nous assurer (avec la corde). Une fois la crevasse franchie, il nous reste une dernière ascension rocheuse vers le sommet, une sorte de via ferrata de haute altitude, où nous montons par des échelles sur le granite majestueux du Grand Paradis. L’ampleur du vide en dessous rend l’expérience impressionnante, mais sans danger, et nous n’avons d’yeux que pour le sommet, si proche.
Le sommet du Grand Paradis !

Sommet !

Un dernier effort et enfin, nous sommes au pied de la Vierge. Sa mantille d’un blanc éblouissant luit sous le soleil de midi et me donne l’impression d’envelopper d’un même éclat les glaciers et l’azur du ciel. C’est une vision si belle et poétique de la reine des glaces qui trône au plus haut des cimes. Et nous avons le cœur rempli de joie et de gratitude : 4 061m, nous l’avons fait ! On se prend dans les bras, on fait des selfies, on cherche à s’assurer de ne jamais oublier ce moment.

La descente jusqu’au refuge est longue, mais nous sommes dans l’euphorie du sommet et le paysage est si beau : au fil de notre marche, les panoramas sur la vallée se déploient comme un éventail coloré. La neige cède le pas au turquoise des lacs et au brun des pierres, et des bouquetins viennent nous saluer comme pour nous féliciter.

La deuxième nuit au refuge Victor Emmanuel prévue pour nous donner une deuxième chance d’ascension en cas de mauvais temps la première journée est une oasis de sérénité. Pas de réveil à l’aube cette fois, on savoure le repos bien mérité. Et avant de redescendre à Valsavarenche, on s’offre le luxe du détour par le refuge Chabod, l’autre refuge situé sur la voie normale du Grand Paradis, qui offre une vue directe sur le sommet que nous avons hier foulé. La tête du mythique sommet se détache au milieu des épilobes roses, formant un tableau parfait.

Quand je retrouve la voiture dans l’après-midi, je n’ai qu’une idée en tête : je le sais, je
recommencerai. Je retournerai là-haut, où tout est si blanc et beau. Et cela tombe bien : Decathlon Travel a beaucoup d’autres séjours alpinisme à me suggérer…

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