Récits de voyage

Aventure sur l’eau en Laponie : bien préparer son aventure en stand-up paddle avec Hervé Barrière

Dans ce merveilleux récit d'aventure, Hervé vous raconte toute sa préparation pour ce beau voyage : le matériel, le parcours, la destination, le rangement, le bivouac… Hervé nous livre tous ses conseils pour mener à bien une aventure en stand-up paddle (SUP) !


Détails de l'aventure

> Environnement : fleuve, rivière
> Difficulté : moyenne
> Durée moyenne : 6 jours

L’aventure en Laponie

La Laponie, nous la voyons tou·tes avec les aurores boréales, les rennes, les chiens de traineaux, voir pour certains, le village du Père Noël. Moi, j’y vois avant tout les grands espaces, un côté « no man’s land » et de l’eau partout.

J’ai eu le plaisir de rencontrer Sammy Billon de l’agence Cairn en juin dernier. Il a suivi Nouria Newman (multiple championne du monde) et cinq autres kayakistes de renom dans une expédition Laponie à la recherche de rapides jamais franchis. Ceci m’a conforté dans mon choix.

Comme je le disais, la rando n’a pas été exactement comme je l’attendais. L’ambition était de partir d’Abisko et d’arriver à Haparanda, 489km plus loin. Finalement, j’ai fait 130 km, le quart de ce que je voulais. Est-ce un échec, sur le moment oui forcément et quand vous prenez du recul, non ce n’en est pas un. Il y a eu des moments formidables, des galères. C’est pour cela que je pars et que je repartirai.

Le choix de la destination et du parcours

Le choix de la destination est toujours hyper compliqué, le monde est notre terrain de jeu et vous pouvez faire de belles découvertes à 100m de chez toi comme à 10 000m.

Pour ma part, j’aime le froid, donc je suis naturellement attiré par les pays du Nord et de l’est.
Après, comme le but est de partir sur environ 6 jours de rame, je cherche des cours d’eau suffisamment longs, en évitant le passage de multiples écluses si possible, les portages avec 40 kg de matos, honnêtement, on s’en passe.
Je regarde les historiques de météo pour voir quel équipement je dois prendre ainsi que le temps d’ensoleillement.
Je regarde la topographie des lieux, car comme je bivouaque, je ne tiens pas à être proche des villes.

Selon les pays, il faut aussi que je gère l’alimentation en eau, soit vous êtes dans une zone hyper sauvage, en montagne… Avec des chances que l’eau soit potable sans trop de problèmes, soit vous êtes sûr des rivières ou fleuves où la qualité est moins bonne et là, soit vous utilisez des systèmes de purification, soit vous vous ravitaillez chez l’habitant (qui sont à 99% adorables et vous fournissent l’eau avec un grand sourire et souvent un moment de partage sur votre aventure).

Je me sers beaucoup de MAPS et de MAP Carta pour faire les repérages.
Je trace mon parcours pour illustrer une première fois la distance globale du Suptrip.
Ensuite, suivant le nombre de jours, je me fixe une distance quotidienne mini et maxi.  En faisant cela, j’arrive à identifier les points de sorties.
Dans le cas de la Laponie, comme la région est peu peuplée, les villages pas très nombreux, j’ai notifié tous les villages qui bordaient la rivière Torne et qui possédaient un arrêt de bus.
Ensuite, analyse de la ligne de bus pour savoir si je pouvais revenir sur mon lieu de retour pour la France. En faisant cela, je savais que si j’arrivais tel jour dans telle ville, je pouvais prendre le bus pour revenir.

Selon les aléas, vous savez si vous pouvez continuer ou pas. Parfois, vous pouvez avoir 2-3 jours sans bus donc vous devez faire un choix. Soit, vous avez le temps et vous vous lancez dans la section, soit vous êtes obligé d’arrêter.
Pour moi, il est primordial d’anticiper toutes les sorties possibles, les retours possibles... Je ne suis pas dans des aventures extrêmes, mais en cas de problème ou simplement si vous ne voulez pas rater votre transport retour (occasionnellement l’avion), l’anticipation est de mise.

L’anticipation des difficultés sur le parcours

Croiser les informations est primordial afin d’optimiser sa connaissance des lieux, une photo satellite de MAPS n’a pas forcément était prise au même moment que celle de MAP Carta, cela peut donner des visions différentes de certains passages, très utiles en rivière avec les niveaux d’eau et donc de rochers.
Un peu monomaniaque peut-être, mais je fonctionne beaucoup avec des mini cartes de parcours que je réalise. En gros, une carte correspond à une journée de navigation avec les options.

Je passe beaucoup de temps sur les vues satellites, je contacte les clubs de SUP, kayak ou rafting de la région, les mairies également ou les associations de pécheurs, de randonneurs. J’essuie peu d’échecs en les contactant, les gens apprécient de partager leur amour des lieux. Il y a par ailleurs les réseaux sociaux ou les blogs.

Par exemple, pour la Laponie, j’ai trouvé le blog d’un étudiant Allemand qui a descendu une partie de la rivière Torne en packraft. Je l’ai contacté sur sa messagerie de l’université en lui exposant mon projet, mon parcours, mes questions. Il m’a partagé son expérience, ce qui était bon et ce qu’il aurait changé après coup. Je regarde aussi les sites du type Vigicrues afin de connaître le comportement de la rivière ou du fleuve, sur une période plus importante que celle visée.
Sans être sur place, vous ne pouvez pas anticiper 100% des risques ou inconnues, mais vous pouvez les minimiser. Une fois sur place, c’est simple aussi. Vous ne sentez pas un passage, vous sortez et vous portez, même si ce n’est pas forcément plaisant. La sécurité passe avant tout.

Finalement, préparer une randonnée prend du temps, beaucoup de temps et vous ne pouvez pas vous lancer une semaine avant.

Une petite anecdote sur la Laponie. Sur une portion, j’avais localisé via Maps un rapide que je ne pouvais pas passer sur la board sans risque. En revanche, la rive semblait nickel pour le portage, dégagée, en lisière de forêt, bref le top. La réalité a été tout autre. En fait, en vue satellite, oui, c'était dégagé et tout gris, en réalité, c’était de gros rochers, comme un éboulement. Porter la board et les sacs là-dedans, j’ai essayé sur 2-300m et j’ai arrêté, c’était n’importe quoi.
L’option a donc été de passer par la forêt avec de multiples allers/retours avec les sacs et la board. Après une bonne nuit de sommeil, éclair de génie ou technique du feignant, j’ai tout replié dans les sacs et hop, le nombre d’allers-retours a fortement diminué. On apprend de ses erreurs. J’ai beaucoup râlé, mais en même temps, j'en ai pris plein les yeux et puis c’est un regard de la terre vers la rivière qui change de celui de la rivière vers la terre. Et je me suis gavé de myrtilles qui foisonnaient autour de moi et ça, ça remonte le moral.
Pour le côté sécurité, je tiens à dire également que j’ai un téléphone, 2 powerbank et un inreach avec moi. En cas de soucis, même sans réseau, avec l’inreach, je peux déclencher les secours.
C’est important quand vous randonnez en groupe, encore plus quand vous êtes en solo. L’inreach, c’est comme une assurance, il vaut mieux l’avoir et ne pas s’en servir plutôt que de ne pas en avoir. Et surtout, il faut le porter sur soi, pas sur la board, car si elle part sans toi, l’inreach aussi.


Les zones de bivouac

Les zones de bivouac sont préparées afin de ne pas déranger et respecter la réglementation. 
Dans les pays nordiques, c’est plutôt simple, car très grande tolérance sur les bivouacs. 
À partir du moment où on évite de camper au pied d’une maison, s’il n’est pas explicitement marqué que le bivouac n’est pas autorisé (ou propriété privée), le bivouac est toléré, avec toutes les règles de propreté et de respect qui s’imposent. 
Les zones sont donc mentionnées sur mes cartes journalières ainsi que les points d’eau. 

Côté installation, c’est au feeling. Globalement, quand je vois que j’approche de l’horaire que je me suis fixé pour m’arrêter, je checke les berges pour trouver un endroit globalement plat, calme, avec si possible une belle vue. Parfois, je peux m’arrêter avant car j’ai trouvé LE spot de la journée sur lequel j’ai envie de m’éterniser un peu. C’est aussi ça le côté rando, savoir prendre le temps d’apprécier les lieux. Mais cela reste quand même un feeling.


La période

Le choix de la période est assez simple en fait. Les deux principaux facteurs sont mes enfants et l’acceptation de mes congés par mon patron. Non sérieusement, je cherche des périodes d’ensoleillement correctes, le but n’est pas forcément de partir en été mais si vous allez en Estonie en mars, vous profiterez de 4h d’ensoleillement par jour, pas top.
Là encore, l’anticipation est de mise, c’est pour cela que je travaille mes randonnées un an en avance afin de caler au mieux le départ.

L’alimentation et l’eau

Lors de ma préparation, je prévois deux repas par jour et du « grignotage ». Les deux repas sont des lyophilisés. En hiver, des 1000 Kcal par repas, en été, des 650 Kcal. Côté grignotage, j’ai par jour 50g d’amandes, 50g de noix de cajou, 50g de figues sèches et 50g d’abricot sec. Je finis rarement les fruits secs, mais je préfère les avoir. 
Pour ce qui est de la boisson, exclusivement de l’eau. Au départ, je remplis mes deux gourdes souples de 2L chacune, je remplis également mes deux poches à eau de 2L.  8 kg de bagages en plus donc !!! Sur la journée, je bois en général mes 2L, 1L sert pour les lyophilisés et le reste comme boisson chaude. Je ne prends pas de café ni de thé, je bois juste de l’eau chaude, ça fait très bien le job et limite les déchets.

Côté déchets justement, tout est stocké sur la planche et si je passe à côté de villages ou villes, j’utilise les poubelles publiques.
Sinon, j’ai aussi toujours un ou deux trucs plaisir dans le sac. Ils servent soit dans les moments de galères où je commence à m’énerver ou alors, à la fin pour fêter ma randonnée, bien qu’une bonne bière partagée avec les locaux fait encore plus plaisir.


Podcast

Comment randonnée façon zéro déchet ?

Gérer son eau, randonnée zéro déchet (ou presque), pourquoi c’est important de se poser ses questions avant de partir à l’aventure ? Astrid Renet, accompagnatrice en montagne dans les alpes, vous explique l'impact de notre passage pour la faune et la flore et vous livre quelques astuces pour randonner ou bivouaquer en respectant le plus possible notre environnement.  Bonne écoute !


Le matériel de rangement

J’avoue que j’ai encore du mal à réduire ce que je prends. Alors, j’utilise 3 sacs en tout et pour tout. 2 de la marque Ortlieb et 1 ITIWIT. Les 3 sacs sont waterproof, équipés de T-ZIP.
Côté Ortlieb, les plus gros sacs, j’ai un duffle bag Big Zip de 140L et un duffle RS de 140L qui est équipé de roulettes.
Dans le RS, je mets le SUP, les ailerons, le chariot, les 2 pagaies et les sangles.
Dans le Big Zip, le gilet, la combi sèche, la pompe et tout le reste. J’utilise également des petits sacs étanches Sea to Summit de couleurs différentes. À chaque couleur sa fonction, il y a le sac cuisine, le sac rechange, le sac urgence, le sac électronique...
Cela me permet de savoir tout de suite que prendre sans tout ouvrir. J’aime les T-zip car en cas de pluie, vous ouvrez le sac rapidement, vous prenez juste le mini sac et vous refermez. Les sacs polochons, si ce que vous voulez est au fond, vous devez tout sortir, je trouve cela moins pratique. De plus, vous ne pouvez pas mettre votre sup dedans donc dans les transports, je trouve cela moins pratique.

Le sac ITIWIT est le sac étanche modulable 30-40L. Je l’ai personnalisé avec 2 sangles type sac à dos, il me sert de sac cabine pour mettre le drone, les powerbank et la GoPro. Quand je navigue, il est fixé sur le sac de devant, au-dessus et j’ai ce qu’il me faut pour la journée de navigation dedans. Accès rapide.
Côté fixations, je pose le Big Zip à l’avant et je passe des sangles dans les anneaux dont dispose d’origine la board. Je préfère les sangles aux élastiques comme le sac est gros. La manipulation est plus aisée.
Le sac à roulette lui va à l’arrière comme ça, je cale les roulettes en extérieur de la board, avantage du pin tail de la board ITIWIT X900. Les élastiques sont pratiques pour des randos à la journée avec de petits sacs, je trouve.
Pour ma part, j’utilise mon sac à dos étanche convertible SUP ITIWIT (qui me permet de mettre le sup, la pompe, la pagaie + des affaires).

Le matériel de bivouac

Côté matériel de bivouac, il y a disons une base que j’utilise sur toutes mes randonnées et après de l’adaptation au lieu, à la saison.
Côté base classique : un jetboil, 2 gourdes souples de 2l, un matelas Thermarest NeoAir Xlite.
Côté adaptation : ici mon duvet Lestra Alaska Extrem, il tient à -19 degrés et une tente 4 saisons Hilleberg Nammatj 2 GT. En été, j’ai un duvet plus léger et une tente Forclaz MT900.
Je dors souvent avec un T-shirt long & pantalon technique (type sous-vêtements de ski). J’ai toujours une cagoule de motard et élément indispensable, le masque d’avion. En Laponie, j’ai eu peu de nuit donc une luminosité omniprésente. Le masque aide pour s’endormir. La tente deux places est luxe, mais cela permet d’avoir un peu de place, d’avoir à côté la combi sèche et le reste du matériel dans l’abside.

En Laponie, j’ai eu quelques galères pour fixer la tente, le sol est habituellement recouvert de mousse ou de myrtilles et mes sardines ne tenaient pas. Là encore, de l’apprentissage. Finalement, un tarp et un hamac auraient été plus adaptés, je pense à la topographie des lieux.
J’évite les étapes citadines le plus possible. 
En général, c’est réservé à l’arrivée dans le pays et au départ. Je ne l’exclus cependant pas, il m’est arrivé en Estonie d’en profiter soit pour un break de deux jours, soit parce que cela faisait plusieurs jours que la météo n’était vraiment pas de la partie. En randonnées, moins je vois de constructions, mieux, je me porte. J’ai besoin de me retrouver avec moi-même et la nature, un petit côté ours, les personnes me connaissant ne me contrediront pas.


Le matériel d’expédition

Ma board ITIWIT X900 me suit partout, je l’ai toujours dans le coffre, on ne sait jamais. C’est une board super plaisante, pour preuve, j’ai fait la DI 360 avec, la Great Glen ... Certes, elle fait 31 de large, mais je ne chasse pas le podium, je privilégie la stabilité et donc le confort de rame. 
Sur de longues navigations, cela permet de se concentrer sur sa rame (en UL) et sur le paysage en rando. La X900 me permet de mettre mes deux gros sacs grâce aux multiples fixations et la double chambre rend la planche bien rigide également ce qui préserve une bonne glisse. L’avantage d’avoir 31 de large est aussi de faciliter les passages « white water » (gentils les white water) ou la navigation en mer. Les poignées avant & arrière facilitent aussi les sorties d’eau, bref, pour moi, c'est la planche couteau suisse.

Côté gonflage, j’utilise la pompe ITIWIT facile 20 PSI. Elle est double action et permet donc un gonflage globalement rapide et simple. Ce que j’apprécie particulièrement dans cette pompe, c’est sa compacité. Elle prend peu de place et de poids dans le sac tout en conservant une réelle efficacité de gonflage.

Côté pagaie, j’avais utilisé la pagaie ITIWIT 900 Pro 2 parties sur la DI 360. Elle m’avait bluffée par rapport à la génération 900 qui existe toujours.
Pour la randonnée en Laponie, j’ai pu emmener la pagaie ITIWIT 900 Pro Carbone 3 parties. La 3 parties est indispensable selon moi, car elle rentre dans mon sac avec le SUP et je peux en plus mettre la pagaie de secours. L’olive de la pagaie n’a pas évolué et je dirai tant mieux. 
J’apprécie son ergonomie en comparaison à d’autres marques que j’ai pu essayer, la préhension est vraiment agréable. La pagaie reste très légère malgré son concept trois parties.
Comparativement à la pagaie ITIWIT 900 carbone, la génération précédente donc, la surface de la pâle a diminué, ce qui la rend moins sollicitante sur le haut du corps. Son flex me convient, c’est un bon compromis pour faire de l’UL et des races plus courtes. Le catch est également bien.
Un détail pour certains, mais je gagne 230 gr sur mon paquetage avec mes 2 pagaies 900 carbone Pro, c’est donc autant d’alimentation que je peux prendre en plus (ou des snacks plus gourmands quand le moral baisse).


Soutien aux associations environnementales

J’avais créé en 2021 Paddle For Earth qui avait pour ambition de lever des fonds pour des associations de protection de la nature au travers de challenges, aventures, compétitions de sports de pagaie.
Cette association était déclarée d’intérêt général ce qui me permettait d’émettre des bons de défiscalisation. Je pensais que cela inciterait les gens à me supporter dans cette action ou supporter les membres de l’association.
Le constat à fin 2022 a été que nous n’étions toujours que deux dans l’association, le trésorier et moi-même et que les seuls donateurs et bien, c'était nous. Une association génère des frais de banque... et fort de ce constat, j’ai décidé d’arrêter l’association et de trouver un autre mode de fonctionnement.
Donc, depuis début 2023, pour chaque kilomètre réalisé aux travers de mes compétitions ou randonnées, je verse 1€ sur mes fonds propres à une association de protection de la nature de mon choix. Le don global est effectué en fin d’année.

Cette démarche impose des choix de vie, pour mes enfants, pour moi, mais je pense que cela en vaut la peine. Montrer aux futures générations que tout le monde peut, à sa hauteur, contribuer à protéger notre planète et le message que je veux que mes enfants retiennent et pourquoi pas les autres au travers de mes posts sur les réseaux sociaux.

Cette année, je soutiens le CESTmed. Les principales missions du CESTMed consistent à accueillir, soigner et étudier les tortues marines blessées et/ou victimes d’un échouage ou d’une capture accidentelle dans les filets de pêche.
Le CESTmed est situé à la Grande Motte. Pourquoi le CESTmed, simplement, car j’ai eu la chance de faire du bénévolat auprès des tortues de mer en Thaïlande en 2018, cela résonne donc en moi.

Les prochaines aventures

Comme en 2023, les prochaines aventures seront faites d’un mix races et rando.
En avril, je prévois une randonnée, peut-être sur le Danube. 
J’ai aussi en tête un Pau-Bayonne ou une descente de l’Adour. Pour le Pau-Bayonne, beaucoup de préparation, car risques de white water, avec les sacs, c’est toujours un peu galère. Bref, beaucoup d’idées, mais pas encore de décision.

En juin, soit un 4x4x48 aux Pays-Bas avec mes amis de la Sup 11 City Tour ou un Longuest day en Belgique, je trouve le format hyper intéressant.

En juillet, j’attends ça avec impatience, la Trent 100 aux UK avec Dominique Bianchi et Sébastien Saulenc, ça va être la fête !! 
On a créé une team pour l’occasion, les Blue Froggys. Je vais en plus retrouver des gens que j’ai côtoyés lors de la Great Glenn en Ecosse cette année, ça va être un super moment.

En août, LE challenge de l’année pour moi, la traversée de la mer Baltique entre l’Estonie et la Finlande, de Tallin à Helsinki. J’aurai le plaisir de la réaliser avec mon ami Ivari Järvekald. C’est mon graal 2024, 80km de traversée en mer sans relais. On table sur 15h, l’objectif étant de la réaliser, pas de faire un chrono. C’est aussi le marqueur de l’année pour la cause que je vais soutenir. 

Ma donation 2024 sera pour Inkeri Pekkanen qui se bat pour la préservation de la mer Baltique au travers d’actions de nettoyage et de sensibilisation. Je me suis calé sur la même organisation que pour le paddle raid niveau sécurité avec un bateau suiveur... et un gros travail d’échanges avec les gardes côtes estoniens et finlandais. 
J’ai également la chance d’échanger avec Casper Steinfath qui, grâce à son expérience dans ce genre de défi, m’apporte des conseils sur l'avant / pendant la traversée. C’est hyper motivant de voir que des personnes de ce calibre sont enthousiastes sûr de tels projets et n’hésitent pas à aider un inconnu. 
Vraiment, je le remercie pour sa gentillesse.

En septembre, il y a la SUP 11 City tour et là, la non-stop en équipe me titille sérieusement, surtout après avoir suivi tous les frenchy de 2023 qui se sont lancés dans l’aventure.
Rien n’est décidé, mais j’échange avec mes connaissances et on se décidera l’année prochaine, je pense.
Ça sera aussi l’occasion de rencontrer sur cette course une autre ambassadrice Itiwit, Charlotte Dambrine qui fait un énorme boulot autour de la sensibilisation sur l’endométriose.

Je finirai surement avec une randonnée hivernale, c’est un peu le point final de chaque année de SUP.

Une année 2024 bien remplie donc, mais déjà des attentes pour 2025 avec la SUP Twelve en ligne de mire et peut-être une randonnée en Espagne sur la Guadalquivir. 

À voir où les courants me porteront !