Récits de voyage
Descente du rhin sur 930km en stand up paddle gonflable x900
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- Descente du rhin sur 930km en stand up paddle gonflable x900
"Alors que je pĂ©dalais au bord du Rhin Ă vĂ©lo, voir lâeau avancer tranquillement en direction de pays inconnus mâa donnĂ© envie de la suivre pour atteindre la mer. Le vĂ©lo aurait Ă©tĂ© plus rapide, mais jâavais envie de dĂ©couvrir une nouvelle maniĂšre de voyager, tout en suivant le cours de lâeau et en Ă©tant plus proche de la nature" -ClĂ©ment
La préparation
En commençant Ă prĂ©parer cette aventure, je savais dĂ©jĂ me dĂ©brouiller pour vivre Ă lâextĂ©rieur et je faisais dĂ©jĂ du sport presque tous les jours. Cependant, je nâavais jamais pagayĂ© plus dâune heure sur un paddle, et je nâavais aucune expĂ©rience de lâeau.
Jâai choisi le stand-up paddle Ă la place du kayak car jâavais lâimpression que câĂ©tait plus fun, plus complet physiquement et plus simple pour monter dessus et charger les affaires. Jâavais aussi dĂ©jĂ fait une heure ou deux de paddle, donc je me sentais plus Ă lâaise avec.
Je me suis beaucoup documentĂ© sur internet au moyen des rĂ©cits des autres personnes pratiquant le voyage en SUP, notamment sur ce site. En voyant que la distance que jâenvisageais Ă©tait environ Ă la hauteur des autres articles, jâai pu envisager de me faire moi aussi sponsoriser, et malgrĂ© mon manque dâexpĂ©rience, Itiwit a eu la gentillesse dâaccepter.
Jâai ensuite analysĂ© tout mon trajet pour repĂ©rer les supermarchĂ©s Ă proximitĂ© de lâeau, les barrages, les Ă©cluses et tous les autres Ă©lĂ©ments importants. En raison de mon manque dâentrainement Ă la rame, jâai dĂ©cidĂ© de commencer tranquillement par quatre heures dâeffort par jour avant dâaugmenter progressivement jusquâĂ 6h, en thĂ©orie.
GrĂące Ă une recommandation dâItiwit, jâai dĂ©cidĂ© dâajouter une partie Ă©cologique en ramassant les dĂ©chets sur mon passage, pour avoir un impact positif dans les endroits oĂč je vais vivre et dormir pendant 1 mois.
Jours #1-4 : le départ en suisse
Le 4 juillet 2021, aprĂšs quelques heures de train pour arriver Ă mon point de dĂ©part, je gonfle le paddle et je mâĂ©lance sur lâeau. Je suis surpris par la vitesse du courant, qui est fort agrĂ©able, mais arrivĂ© Ă mon prochain barrage, les ennuis arrivent.
Je remarque dâabord quâil est ouvert Ă cause du haut niveau dâeau, formant dâimmenses chutes que je trouve sur le moment absolument terrifiantes. Se faire emporter Ă lâintĂ©rieur Ă©quivaudrait Ă une mort trĂšs probable. Je me trompe ensuite de cĂŽtĂ© pour sortir, mâengageant dans un canal rapide destination lâusine hydroĂ©lectrique, dont il me faudra sortir en faisant passer le paddle (4m de long) par-dessus une barriĂšre plus grande que moi.
Les jours suivants se passeront un peu mieux, bien que passer les barrages ouverts se rĂ©vĂšlera toujours assez compliquĂ©, surtout Ă cause des installations mal faites ou inadaptĂ©es Ă la crue empĂȘchant souvent de remettre le paddle Ă lâeau facilement. En temps normal, cela est certainement plus facile, surtout si vous ĂȘtes moins chargĂ©s que moi.
En parallĂšle, je profite de chaque moment passĂ© Ă avancer sur le fleuve, apprĂ©ciant sa puissance qui me porte Ă sa surface bien plus vite que prĂ©vu ; les paysages dĂ©filent et câest un pur plaisir de mâadapter Ă ce milieu.
Le troisiÚme jour, je me suis un peu trop poussé physiquement et je suis donc tombé légÚrement malade le lendemain. AprÚs une matinée à me reposer, je repartirai et quitterai la Suisse pour commencer la partie française de mon aventure.
Jours #5-13 : le grand canal dâalsace.
Je dĂ©cide de profiter de mon avance et dâavancer un peu plus tranquillement, en passant une Ă©cluse par jour jusquâĂ Strasbourg, pour y arriver en mĂȘme temps que ma famille et prendre deux jours de repos pour visiter la ville. Jâavais le choix pour cette rĂ©gion de passer soit par le Vieux Rhin, laissĂ© plus ou moins sauvage, soit par le canal empruntĂ© par les bateaux de commerce, canalisĂ© avec des rives en bĂ©ton et des Ă©cluses pas trop dures Ă passer. Cette deuxiĂšme option est certes moins romantique et naturelle, mais le Vieux Rhin Ă©tant en crue et comportant quelques rapides, jâai prĂ©fĂ©rĂ© la jouer safe.
Ă cause de la crue, je nâai pourtant pas croisĂ© tant de bateaux, car la navigation sur cette partie du Rhin Ă©tait interdite Ă cause de la crue. Les premiers jours, jâai tout de mĂȘme pu essayer de me glisser dans une Ă©cluse en mĂȘme temps quâun cargo, mais je me suis fait recaler par les employĂ©s. Juste avant dâarriver Ă Strasbourg, jâai Ă©tĂ© interpellĂ© par des policiers qui voulaient mâempĂȘcher de continuer mon voyage car la navigation Ă©tait interdite aussi pour les menues embarcations, vous comprenez, câest « trop dangereux ». Mais jâestime que dans la mesure ou je ne fais de mal Ă personne et oĂč je suis le seul impliquĂ© par mes actions, lâeau est Ă tout le monde et je suis le seul Ă mĂȘme de gĂ©rer ma propre sĂ©curitĂ©, donc jâai continuĂ©.
Il a plu un peu cette semaine, mais mon interprĂ©tation des prĂ©visions mĂ©tĂ©o mâavait poussĂ© Ă me prĂ©parer pour de la pluie continue, sans aucun rĂ©pit, alors quâau final le temps de pluie problĂ©matique nâĂ©tait de loin pas majoritaire. Rester sec en Ă©tant sur lâeau mâa quand mĂȘme parfois posĂ© problĂšme, surtout quand jâai une fois perdu lâĂ©quilibre Ă cause dâun remous, mouillant mes habits jusquâĂ la taille. Pour attĂ©nuer un peu le froid, je portais la combinaison en nĂ©oprĂšne de paddle dâItiwit qui permettait dâavoir un peu moins froid quand je devais rester mouillĂ©. MĂȘme si jâaime bien apprendre Ă me dĂ©brouiller et Ă mâadapter aux conditions que je peux rencontrer, revoir le soleil Ă la fin de cette semaine mâa quand mĂȘme bien fait plaisir.
Jours #19-21 : mittelrhein
AprÚs quelques belles journées en Allemagne enfin débarrassé des barrages et des écluses, à environ 50 km par jour, je suis arrivé dans la région du Mittelrhein. De magnifiques collines forcent le Rhin à sinuer entre leurs falaises, leurs chùteaux et leurs vignes, qui me rappellent un peu le Valais, une région de Suisse.
Mais dâun point de vue navigation, le fleuve en crue nâavait pas lâair dâapprĂ©cier ĂȘtre compressĂ© dans ce relief. Des remous parfois assez violents apparaissent au bord, justement lĂ oĂč je peux passer sans dĂ©ranger les bateaux. Ă lâentrĂ©e de la vallĂ©e, je suis contraint de passer au milieu du fleuve en mĂȘme temps que 4 autres gros bateaux. Jâai juste eu le temps de comprendre que ça allait ĂȘtre galĂšre quâun des bateaux a commencĂ© Ă klaxonner, alors que je me dĂ©menais dĂ©jĂ pour grimper le cumul des vagues gĂ©nĂ©rĂ©es par tout ce trafic. Garder nâĂ©quilibre nâĂ©tait pas forcĂ©ment simple sur cette eau agitĂ©e que jâavais lâimpression de devoir escalader, mais les rĂ©actions des gens nâaidaient pas. Un homme sur un bateau me criant « Bist du verrĂŒckt ? » (Es-tu fou ?) lâair affolĂ©, les regards dĂ©sapprobateurs des touristes en croisiĂšre, et bien sĂ»r le klaxon de derriĂšre qui nâarrĂȘtait pas. La police fluviale est passĂ©e me voir aprĂšs cet incident pour me dire que je ne devais pas me mettre sur le chemin des bateaux, mĂȘme si, bon, je crois que je mâen doutais.
Une ou deux heures plus tard, je me suis rendu compte que jâĂ©tais dĂ©jĂ bien fatiguĂ© aprĂšs seulement les cinq jours prĂ©cĂ©dents Ă 5h dâeffort par jour, donc jâai pris une autre pause dâune journĂ©e dans un camping. Jâen profite pour marcher un petit peu et visiter un des beaux chĂąteaux de la rĂ©gion.
Quand je suis reparti, je nâai pas tardĂ© Ă me manger un autre remous qui retournera bien le paddle. La leash se dĂ©tache, je galĂšre un peu Ă remonter dessus, mais finalement rien de trop problĂ©matique. Je ne remarquerai que plus tard que jâai en fait perdu mon filtre Ă eau qui est tombĂ©, alors certes il ne coĂ»te pas trĂšs cher, mais câest quand mĂȘme dommage, car je lâavais depuis longtemps et en plus ça pollueâŠ
Journées typiques
Pendant le trajet, ma vitesse dĂ©pendait beaucoup dâĂ©lĂ©ments extĂ©rieurs, comme le courant ou le vent, qui peut vite rendre la progression sur lâeau assez difficile. Pour ne pas gaspiller dâĂ©nergie, je pagayais souvent assis, mais mĂȘme ainsi, quand le vent soufflait uniquement dâun cĂŽtĂ©, cela me forçait Ă ne pagayer que du cĂŽtĂ© opposĂ© pour maintenir la trajectoire, ce que mes Ă©paules pas trĂšs entrainĂ©es nâapprĂ©ciaient pas vraiment.
Jâavais aussi un peu de mal Ă bien me nourrir parfois, car jâachetais de la malbouffe ou ne mangeais pas assez, ce qui nâaidait pas mon mĂ©tabolisme dĂ©jĂ mis Ă relativement rude Ă©preuve. Mais avec le temps, jâai fini par mâadapter et trouver un rĂ©gime alimentaire qui mâa permis de ne pas perdre trop de poids : Pain et mĂŒesli le matin, barres de cĂ©rĂ©ales ou similaire entre chaque heure de paddle, pĂątes au thon ou Ă la viande le soir, le tout complĂ©mentĂ© avec quelques sucreries qui avait pour but dâajouter quelques kilocalories tout en remontant le moral.
Jâai aussi ramassĂ© pas mal de dĂ©chets, surtout sur mes points de bivouac. Parfois, lâendroit Ă©tait plus ou moins propre, mais souvent, les dĂ©chets pullulaient. Jâessayais la plupart du temps de remplir un peu plus le sac qui me servait de poubelle, juste histoire de faire une petite diffĂ©rence. Un fois, jâavais trouvĂ© un spot magnifique, mais il y avait du verre cassĂ© et autres partout, laissĂ©s lĂ par la crue. Jâai pris un bidon qui trainait, un cĂŽne en plastique, et jâai commencĂ© Ă remplir le bidon de tout le verre que je trouvais. Au final, ça mâaura aussi permis de marcher Ă pieds nus sans craindre de me couper le pied.
Je pense que ramasser les dĂ©chets nâest pas vraiment une solution Ă long terme Ă la pollution, ce serait plus simple de ne pas les jeter ni les produire, ces dĂ©chets. Mais visiblement, mĂȘme quelque chose qui semble aussi simple ne lâest pas vraiment, et donc ramasser les dĂ©chets permet dâattĂ©nuer notre impact et de faire un peu plus que de ne pas jeter ses dĂ©chets. Surtout que lorsque lâon a dĂ©jĂ un sac destinĂ© Ă contenir nos dĂ©chets, ajouter ceux que lâon trouve ne demande pas grand-chose et permet vraiment de rendre lâendroit plus agrĂ©able aux prochains humains qui passeront par lĂ .
La nature nâaura pas Ă©tĂ© omniprĂ©sente, car le Rhin est un fleuve sâĂ©coulant au milieu de grandes villes et de territoires assez civilisĂ©s, en plus dâĂȘtre une route commerciale trĂšs importante. Mais quand on est sur lâeau, on est coupĂ© du monde terrestre et des rives, mĂȘme en Ă©tant juste Ă cĂŽtĂ©. On passe sous les ponts, on regarde de loin les bouchons, les bruits de la ville et les gens en promenade
Les territoires vraiment sauvages Ă©taient souvent des forĂȘts aux rives plus ou moins inaccessibles Ă cause de la crue ou du surplus de vĂ©gĂ©tation. Jâai donc dormi majoritairement dans des endroits pas trop Ă©loignĂ©s de la civilisation, tout de mĂȘme dans la nature, et eu lâoccasion de me faire encourager par plein de gens curieux intriguĂ©s par mon paquetage, avec qui jâai pu essayer de discuter en allemand pour leur expliquer mon aventure.
Jours #22- 33 : derniĂšre ligne plus ou moins droite
Une fois les difficultĂ©s du Mittelrhein passĂ©es, le seul ennemi quâil me restait Ă©tait le vent. Mais la beautĂ© des territoires que je traversais et la facilitĂ© croissante pour trouver des endroits oĂč dormir ont aidĂ© Ă me faire aimer cette partie du trajet, sur ce Rhin serpentant tranquillement au fin fond de lâAllemagne.
AprĂšs une petite pause dâun jour sympathique Ă DĂŒsseldorf, toujours accompagnĂ© de ma mĂšre et de ma sĆur, jâai vĂ©cu le pire moment de ce voyage. La raison est toute bĂȘte, jâai oubliĂ© mon couteau suisse en repartant sur lâeau. Ăa parait simple et stupide, mais jâen avais dĂ©jĂ perdu un au dĂ©but du voyage. Reperdre celui que je venais dâacheter mâa achevĂ© mentalement, car je dĂ©teste faire deux fois la mĂȘme erreur et perdre mon matĂ©riel. Je passerai quelques jours sans prendre beaucoup de plaisir, mais finirai par me concentrer Ă nouveau sur finir le voyage, surtout que jâarrivais dĂ©jĂ en hollande.
Pour conclure mon aventure, je fais deux jours un peu plus poussĂ©s, car aprĂšs tout, je nâai plus besoin de mâĂ©conomiser. Je commence par 65km en 6h, profitant du courant et du vent puissant, pour une fois dans mon dos. Avant dâarriver Ă la derniĂšre ville du programme, je ferai 65km en 12h, sans vent ni courant cette fois, car le Rhin se transforme quasiment en immense lac Ă ce niveau. Je suis rĂ©compensĂ© par un final absolument grandiose : un coucher de soleil rouge se reflĂ©tant sur une Ă©tendue dâeau silencieuse seulement troublĂ©e par mes coups de pagaie et quelques canards paisibles.
Le lendemain, je passe dans la derniĂšre Ă©cluse sĂ©parant la mer du nord de lâintĂ©rieur des terres. Je dĂ©couvre alors des Ă©tendues de sable comme je nâen ai jamais vu et des dunes herbeuses grandioses tout le long de la cĂŽte. Seul en face de lâhorizon infini, je me permets dâenfin relĂącher toute la pression, tous les doutes. Jâai rĂ©ussi mon dĂ©fi.
Vacances en hollande
AprĂšs une traversĂ©e Ă©pique et chaotique de lâestuaire, poussĂ© par le vent au milieu des vagues, sans aucune maitrise sur ma direction, jâai rĂ©alisĂ© que la mĂ©tĂ©o en Hollande nâĂ©tait vraiment pas adaptĂ©e au paddle. Heureusement pour moi, le vent souffle toujours en direction des cĂŽtes ici.
Je me suis ensuite pris quelques jours de vacances dans un petit camping pas trop Ă©loignĂ© de la mer et de la nature merveilleuse de cet environnement. Je nâai pas apprĂ©ciĂ© me faire rejeter ainsi par la mer, et je sens que mon aventure ici nâest pas terminĂ©e.
AprĂšs 4 jours, je peux repartir, et aprĂšs la traversĂ©e dâun dernier haut-fond de sable, jâatteins enfin la vraie mer. Fini les bancs de sable et lâeau pas assez salĂ©e Ă mon goĂ»t. Alors que le vent est plutĂŽt calme, les vagues sont dĂ©jĂ consĂ©quentes, et je peux enfin apprĂ©cier pleinement la navigation en mer tout en rĂȘvant Ă de prochaines aventures. Jâai tout de mĂȘme lâimpression que le paddle nâest pas vraiment adaptĂ© Ă ces rĂ©gions, car je ne me sens pas vraiment stable sur ces vagues. Je reviendrai quand jâaurai un voilier.
Le lendemain, dernier jour praticable en raison du vent, je dĂ©barque sur une immense plage emplie de touristes et me pose Ă cĂŽtĂ© dâun chemin bĂ©tonnĂ© menant Ă un arrĂȘt de bus avant de profiter de mon dernier coucher de soleil sur ces dunes et cette mer magnifiques.
Point matériel :
Tout le matĂ©riel Itiwit que jâai emportĂ© avec moi, Ă savoir la planche de SUP, la pagaie, le gilet de flottaison, deux sacs Ă©tanches et une combinaison nĂ©oprĂšne, mâa Ă©tĂ© trĂšs utile et a trĂšs bien tenu le coup. Seules quelques marques dâusure telles quâune ou deux coutures dĂ©faites sur un sac que jâutilisais pour sangler un cabas et sur la combi nĂ©oprĂšne un chouia trop petite pour moi sont apparues, mais rien de sĂ©rieux. Le matos est de bonne qualitĂ©, solide et pratique, câĂ©tait un plaisir de lâutiliser pour ce voyage. Je ne suis pas un expert de paddle et je nâai pas vraiment eu lâoccasion dâessayer dâautres marques, mais Ă aucun moment il ne mâa fait dĂ©faut, et câest ce qui comptait pour moi.
Jâai apprĂ©ciĂ© la grande rĂ©parabilitĂ© de la planche, si vous avez un problĂšme avec, il est plus que probable que vous nâayez pas besoin de la jeter. Avoir une planche gonflable mâa aussi permis de partir et de rentrer en transports publics, un grand plus pour le confort dâorganisation, le sentiment de libertĂ© et la planĂšte.
Le bilan final quant au voyage en SUP est pour moi totalement positif. Câest une maniĂšre de voyager qui offre une libertĂ© toute particuliĂšre en permettant de dĂ©couvrir un autre point de vue sur le monde. Lâeau nâest plus un obstacle ajoutant un peu de charme au paysage, câest une autoroute royale Ă travers lâEurope. Le sentiment de rider cette force instoppable est tout simplement grisant.
Ce fut parfois dur, mais le plaisir a tout de mĂȘme Ă©tĂ© majoritaire, malgrĂ© mon manque dâentrainement qui mâa forcĂ© Ă y aller plutĂŽt tranquillement certains jours. Les sensations dâaffronter obstacles aprĂšs obstacles, de savoir que lâobjectif se rapproche aprĂšs chaque mĂštre et de voir les kilomĂštres dĂ©filer sur la carte Ă©taient trĂšs satisfaisantes. Jâai dĂ» parfois me reposer, mais jamais je nâai pensĂ© Ă abandonner, et je pense que câest cette mentalitĂ© qui mâa permis de rĂ©ussir cette aventure, lentement mais sĂ»rement, coup de pagaie aprĂšs coup de pagaie.
Depuis que je suis rentrĂ©, je suis dĂ©jĂ reparti une fois pour un week-end en mettant le paddle sur le vĂ©lo pour aller naviguer sur un lac voisin, câest franchement faisable sans trop de problĂšmes et permet dĂ©jĂ de ressentir cette sensation de libertĂ© et de dĂ©couvrir des paysages magnifiques en Ă©tant encore plus proche de lâeau.
Quand jâaurai assez dâargent, jâachĂšterais un voilier pour partir explorer la mer et les ocĂ©ans, et je pense que je garderai toujours une petite place pour cette planche de SUP qui me permettra dâarpenter riviĂšres et lacs au plus proche de la nature. En attendant, je pense continuer Ă utiliser le combo SUP vĂ©lo qui me plait beaucoup pour explorer la suisse et ses alentours.
Je tiens Ă remercier spĂ©cialement lâĂ©quipe dâItiwit, spĂ©cialement JĂ©rĂŽme Nissen Ă qui jâai envoyĂ© mon premier mail, dâavoir rendu cette idĂ©e possible grĂące Ă leur matĂ©riel, et mes parents de mâavoir financĂ© pour tout le reste des achats.