Le voyage continue, lentement, presque hors du temps. Le train traverse l’Allemagne, puis le Danemark, avant de gagner les étendues suédoises. Les gares défilent, de plus en plus petites, de plus en plus nordiques. Stockholm marque une étape, une respiration dans le voyage, avant d’embarquer sur la dernière portion du trajet, celle qui mène vers le Cercle Polaire.
Dehors, la lumière décline tôt. On regarde défiler les lacs gelés, les épinettes couvertes de givre, les maisons rouges perdues dans la neige. La Laponie approche, et avec elle, cette sensation étrange d’entrer dans un autre monde.