Itinérance ski-pulka dans les traces des boeufs musqués au Dovrefjell

Après une deuxième journée de voyage à travers les paysages scandinaves, arrivée à Oslo dans l’après-midi. Une pause dans la capitale norvégienne permet de souffler un moment avant de reprendre la route. En fin de journée, nous embarquons à bord du dernier train en direction de Dovre. À l’arrivée, un court transfert en bus nous conduit aux portes du parc national du Jotunheimen. Installation dans une auberge traditionnelle, dernier refuge confortable avant l’aventure. Le guide présente le programme de la semaine, procède à la vérification du matériel, et chacun profite d’une nuit au chaud avant l’immersion en pleine nature.

C’est la dernière journée dédiée aux ultimes réglages : les pulkas sont testées une dernière fois, les skis ajustés avec soin. Chaque détail compte avant le grand départ. Le silence de la toundra contraste avec l’effervescence discrète des préparatifs. Bientôt, nous nous enfoncerons dans l’immensité sauvage, là où seuls le vent, la neige et les traces anciennes des bœufs musqués marqueront notre passage.

Après un cours transfert en train, nous chaussons nos skis et attachons nos pulkas pour entamer notre périple en direction des vastes étendues du Dovrefjell. Cette première journée est dédiée à s’habituer au matériel et au rythme nordique. Le terrain varié – alternant entre vallées, collines enneigées et petites traversées de rivières gelées – nous permet de prendre nos marques.

Sous les conseils de notre guide, nous apprenons à lire le terrain, à gérer notre effort et à adapter notre progression selon les conditions météo. Le soir, nous installons notre premier campement dans une zone abritée, où nous apprenons les bases de la gestion du bivouac hivernal.

Pendant ces 4 jours, nous progressons en ski nordique à travers les paysages sauvages du parc national de Dovrefjell. Ce territoire est réputé pour ses vastes plateaux glacés, ses sommets escarpés et sa faune emblématique.

Notre objectif ? Trouver des indices et peut-être même apercevoir le légendaire bœuf musqué, qui a fait la renommée de cette région. Ces animaux majestueux, survivants de l’ère glaciaire, se fondent dans les paysages hivernaux, ajoutant une dimension mystique à notre aventure.

Les journées sont rythmées par des étapes en ski d’environ 15 km, ponctuées d’observations naturalistes et de pauses pour partager un thé chaud ou immortaliser les panoramas. Le soir, nous bivouaquons sous les étoiles, entourés d’un silence absolu, uniquement troublé par le vent ou le craquement de la neige.

Nous pénétrons dans les vallées les plus reculées du parc, où la nature est reine. À travers ces contrées isolées, nous sommes accompagnés par des vues imprenables sur des glaciers, des cascades gelées et des crêtes sculptées par les éléments.

Au-delà du ski, nous apprenons à utiliser des techniques de survie en milieu polaire : construire des abris temporaires, gérer notre énergie et lire les conditions changeantes de la montagne. Avec un peu de chance, nous pourrons aussi observer des rennes sauvages, renards polaires et des bœufs musqués.

Le point culminant de cette phase : une traversée panoramique offrant des vues sur le massif de Snøhetta, emblématique de la région.

Dernière journée de ski pour rejoindre notre point de départ. En arrivant à Dovre, nous prenons le temps de partager un dernier repas en groupe, célébrant la fin de cette aventure hors du commun.

Après un dernier petit-déjeuner au cœur de la Norvège profonde, nous prenons le train en direction d’Oslo, la capitale norvégienne. Le trajet offre une transition progressive entre la nature intacte et la vie urbaine. À Oslo, un temps libre permet de découvrir la douceur scandinave dans ses rues calmes, ses cafés ou au bord des fjords, avant la suite du voyage.

Nous embarquons pour le voyage retour vers Paris. Le train nous berce tandis que les paysages changent, emportant avec eux les souvenirs de cette aventure unique. Ce temps de retour est l’occasion de faire le point, d’échanger, et de laisser peu à peu le rythme des montagnes s’effacer, tout en emportant avec soi l’empreinte indélébile du pays des trolls.