Slow travel France - Océanie sans prendre l’avion !
Récits de voyage

Slow travel France - Océanie sans prendre l’avion !

Projet de slow travel : rejoindre l’Océanie depuis la France sans prendre l’avion !

Rencontre avec Louise et Alexandra (ancienne collaboratrice Decathlon), passionnées de voyage, qui s’apprêtent à se mettre en route vers l’Océanie, par la voie terrestre (et maritime), en d’autres termes : sans prendre l’avion.

Pourquoi souhaitez-vous voyager sans prendre l’avion ?

Avant tout pour des convictions écologiques

Quand on sait qu’un aller retour Paris - New York émet à lui seul environ 2 tonnes de CO2, ce qui correspond à 682 594 km en TGV (ou 1000 aller retour Paris - Marseille en train), on se dit que les voies terrestres sont moins impactantes sur les émissions carbone, par conséquent on a beaucoup de progrès à faire là dessus.
Pour prendre un exemple plus concret sur notre parcours : Paris - Singapour = 3,065 tCO2e/passager soit environ 1,2 t de + que Paris-New York (1,778 tCO2e/passager).
Le facteur d’émission du train est d’environ 5g de CO2e/km/pers tandis que l’avion est de 285g de CO2e/km/pers soit 57x + élevé.

Le poids du transport dans l’industrie du tourisme est (trop) important : on l’a vu, partir loin coûte cher en CO2 !

D’où, notre volonté de réduire drastiquement ce pôle d’émissions carbone pendant notre voyage qui selon nous est l’un des premiers leviers, si ce n’est le levier le plus important sur lequel nous pouvons agir. Ainsi, notre rapport aux voyages et au tourisme change du tout au tout avec ces modes de transport moins polluants et plus lents (trains, bus, bateaux). C’est une façon de voyager que nous avons à cœur de défendre pour faire ce que nous considérons de bien pour la planète. 

Et aussi pour montrer que c’est possible

Ce projet vers l’Océanie, c’est déjà se prouver à soi même et ensuite aux autres, qu'une autre façon de voyager est possible. Nous avons à cœur d’inspirer, de faire évoluer les mentalités, de modifier les croyances autour de nous, tout comme nous sommes convaincues de la nécessité de modifier nos modes de vie. En effet, au-delà des transports, notre envie de changement touche aussi notre rapport à l’alimentation, à notre consommation, notre manière de se loger.

L’Océanie est notre objectif et le chemin pour y arriver constitue des étapes qui nous apporteront plus d’émerveillement qu’en volant d’un point à un autre ! C’est ici que prend tout son sens la phrase de Philippe Pollet-Villard  : « Dans un voyage ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout. »

Et pourtant, nous ne sommes pas des exemples :
“En 2022, j'ai franchi le seuil de l'excès en prenant l'avion à dix reprises, avec des allers-retours vers des capitales européennes pour des séjours de seulement deux jours. En fin d’année, j’ai été confrontée à l'ampleur de mon impact, avec une empreinte carbone atteignant les 8,7 tonnes de CO2 émis. Ces chiffres ont eu l’effet d’un déclic. J'ai réalisé que ma soif de découverte, telle que je la vivais, n'avait plus de sens. Que ce soit pour un week-end à Copenhague ou une escapade en Normandie, j’ai compris avec le recul que la distance ne garantissait pas nécessairement le dépaysement ou le plaisir que je vivais pendant mes escapades.” - Alexandra
"Le devoir de faire l’effort de moins faire quelque chose est difficile quand on a goûté au confort. Et l’avion, c’est confortable. J’ai toujours été fascinée par l’aviation. Mon père était pilote de petits avions. Il a cette passion pour le ciel, l’astronomie et la terre vue d’en haut qu’il m’a transmise. Prendre un avion long courrier pour moi est un réel plaisir. Je suis de ceux qui écoutent de la musique ou un podcast en regardant par le hublot, en rêvant d’évasion au-dessus des nuages. Malheureusement, aujourd’hui, on ne peut plus nier le fait que ces vols à répétition affectent notre environnement. Cependant, j’ai compris qu’il est possible de changer en commençant par modifier ma consommation. Changer, rien qu’un peu, peut faire la différence au long terme, et ça c’est encourageant. Ça nous invite à réfléchir à d’autres façons de voyager pour limiter nos émissions carbone.” - Louise

Comment voyager sans prendre l’avion ?

La démarche que nous allons entreprendre pour ce voyage, on appelle ça : le slow travel. Littéralement le “voyage au ralenti” en français. 

C'est bien plus qu'un simple moyen de se déplacer d'un point A à un point B. L’idée est de s’immerger profondément dans chaque étape du voyage et de prendre le temps de savourer chacune d’elles. De découvrir et comprendre l’environnement qui nous entoure. De s’en imprégner et de faire des rencontres humaines.

Le slow travel, selon nous, est une invitation à ralentir, à se déconnecter de tout ce qu’on a pu connaître jusqu’à présent pour essayer de se reconnecter à l'essentiel.

Lorsqu’on prend l’avion, il nous est impossible d’expérimenter ces découvertes puisqu’on survole des continents et des océans entiers en quelques heures. 

Nous avons de la chance de vivre sur un continent (l’Europe) où beaucoup de destinations sont accessibles en train ce qui nous laisse la chance de pouvoir choisir notre moyen de transport.

Voyager sans prendre l'avion peut sembler être un défi pour certaines personnes. Surtout lorsqu’on considère la rapidité et la praticité souvent associées à ce mode de transport. Selon nous, c’est une opportunité d’utiliser de nombreuses alternatives qui permettent de découvrir le monde tout en réduisant notre empreinte carbone.

Nous prévoyons de prendre principalement le train. Certains médias engagés comme Hourrail et Mollow vont nous aider à trouver des idées d’itinéraires et nous utiliserons aussi des sites comme Railee pour traverser l’Europe.

Les bus seront également une option à considérer. Surtout pour les voyages de courte distance ou dans des régions où les réseaux ferroviaires sont moins développés (comme les Balkans par exemple). 

D’autres moyens de transports sont envisageables en fonction de l’envie et de la zone géographique comme le stop et le bateau stop.

De la France à l’Océanie par la voie terrestre !

Pourquoi l’Océanie ?

A la genèse de ce projet, nous avons  un intérêt partagé pour ce continent qui nous appelle. L’Océanie c’est pour nous une invitation à l'aventure et à la découverte (les australiens et leur coupe mulet, qui n’en rêve pas la nuit ?)

Au delà de la destination, c’est le chemin pour y arriver qui nous motive davantage : que ce soit les îles ioniennes grecques, les steppes turques ou kazakhes, les sommets majestueux du Népal ou les joyaux naturels disséminés à travers l’Asie du Sud Est. Chaque étape promet une expérience unique et enrichissante.

Le tracé n’est pas fixe, les aléas, les obligations administratives et les rencontres vont assurément impacter notre itinéraire initial qui va se construire au fur et à mesure du voyage

Comment vous sentez-vous avant un tel voyage ?

Un mélange d’excitation avant de réaliser un rêve, de doutes face à l’inconnu et surtout de stress avec les tâches administratives qui s’accumulent avec le départ ! Préparer son voyage et être organisés est pour nous la clé pour ne pas être sous l’eau. Renoncer à notre confort de vie, quitter une situation financière stable, dire au revoir à ses proches, ce n'est pas facile et les montagnes russes émotionnelles se font sentir avant le départ.

Les 18 prochains mois s’annoncent riches en surprises. On a hâte de découvrir ce que cette aventure va nous offrir en découvertes, en rencontres et en expériences !

Pour suivre l’aventure de Louise et Alexandra :

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