Les pulkas restent au camp. Aujourd’hui, place à la légèreté. Nous partons avec le minimum : un peu d’eau, un casse-croûte, et l’envie de se perdre dans l’immensité.
Le paysage est blanc à perte de vue. Loin derrière nous, le camp se fait tout petit, tandis que devant, les vallons s’enchaînent, les crêtes se dessinent. La montée est douce, puis plus soutenue, et soudain le panorama s’ouvre : le Queyras, fier et lumineux, se dévoile à l’est, et plus au nord, les sommets emblématiques des Écrins se dressent, majestueux.
On prend le temps. Celui de contempler. Celui d’apprendre aussi : comment mieux gérer une conversion, choisir une ligne de descente, lire les pentes et leurs ombres.
La descente est un régal, entre poudreuse et rires. Le retour au bivouac se fait en douceur, le corps un peu fatigué, mais l’esprit gonflé de beauté.