Récits de voyage

Adaptation sur le tour du taillefer dans les Ecrins

Partir en trek c'est avant tout développer sa capacité d'adaptation.
Sophie et ses amis l'ont justement éprouvée avec ce trek riche en panoramas et son lot de (més)aventures !
Découvrez le récit de son épopée ci-dessous !

Non loin de Grenoble, le massif des Ecrins permet de belles escapades abordables avec des points de bivouac sublimes.
Et quand les éléments ne sont pas avec nous, il est très facile d’adapter son trek pour que tout le monde soit satisfait.

Quelques infos sur ce trek dans le mercantour :

  • Durée : 3 jours
  • Distance : 36 kilomètres
  • Dénivelé : 2000 m D+
  • Point culminant : Tête de Louis XVI (2408 m)
  • Difficulté : Débutant
  • Autonomie : Complète
  • Meilleure période pour ce trek : De mai à octobre

Du col d’Ornon à la tête de Louis XVI

Le petit parking du Col d’Ornon permet de garer son véhicule facilement et de se lancer sur le chemin de notre trek, “le Tour du Taillefer”,  planifié au départ sur 4 jours. Après une petite erreur de route, c’est tardivement que nous commençons notre randonnée : heureusement que les journées de juillet sont encore longues!

Le sentier monte progressivement à travers un joli bois qui offre de temps en temps des percées permettant d’observer de superbes panoramas sur la vallée, de quoi nous en mettre plein la vue sur cette première étape. Les fleurs de juillet sont également bien présentes, avec un bon livre à la main c’est l’occasion de découvrir et apprendre la flore montagnarde.
Photo du Col de d'Ornon

Bivouac au col de Corbières

Un ruisseau permettant de s’approvisionner en eau au milieu d’une grande plaine d’herbe fraîche…l'heure tournant, il ne nous en a pas fallu plus pour décider ensemble que la tête de Louis XVI serait le spot parfait pour planter notre tente le soir même. Comme tout bon randonneur qui repère une croix en hauteur, il faut tout de même monter pour observer le paysage : le grand angle de la vue est magnifique ! Vu qu’il y a peu de vent, ce serait dommage de ne pas s’y coucher et s’y réveiller. C’est donc parti pour le montage de nos tentes au sommet, suivie de la petite corvée d’eau et popote avant notre première nuit au grand air !
Bivouac au Col de Corbières

Descente vers Villard Reymond

La nuit fut reposante, nous nous réveillons avec un joli rayon de soleil, notre thé à la main. Nous replions le campement tranquillement avant de reprendre la descente vers Villard Reymond, ce petit village intriguant, le plus haut de l’Isère, où seules 6 personnes vivent à l’année.
La météo ne tarde pas à changer et le soleil du matin laisse progressivement place à une petite pluie fine, non désagréable mais incessante. Le joli petit refuge de l’Eau Blanche nous fait de l'œil, l’envie d’un café et d’un peu de sec nous y fait rentrer. Nous découvrons un joli petit havre de paix, agrémenté de jeux de société et musique jazz, tenu par Ela et Simon, deux personnes qu’on aimerait rencontrer plus souvent sur notre chemin.
Descente vers Villard Reymond

À la recherche du refuge du Taillefer

La pause terminée, nous continuons notre randonnée en direction du refuge du Taillefer, à côté duquel nous imaginons planter notre campement du soir. Ce sera sans doute l’occasion de prendre un bon chocolat chaud et réchauffer nos petits pieds qui auront pris l’eau toute la journée.
Les plans de ne sont pas déroulés comme prévu sur cette étape, la pluie s’est intensifiée, le refuge tant espéré était fermé… de plus en plus mouillés, avec un vent assez désagréable il est grand temps vers 19h d’arrêter notre marche et d’essayer de récupérer un peu de forces.
Les moutons et patous nous aident à nous diriger dans la brume et c’est comme par magie qu’apparaît devant nous la “Bergerie de la Jasse”, une cabane non gardée qui servira ce soir d’accueil aux montagnards perdus que nous sommes. Un toit, un poêle, une grande table... du bonheur avant de remonter notre tente à l’extérieur en pleine tempête.
refuge du Taillefer

Trekker c'est aussi s'adapter !

Trekker c’est composer avec ce que la nature nous donne et en groupe avec les envies de chacun. Le mauvais temps a épuisé les forces d’Aurélie qui par manque de chance a également une crevaison sur son matelas… avec sa couche thermique manquante, le plaisir n’était plus là.
Pas de souci, le massif nous donne la possibilité d’adapter notre itinéraire pour l’écourter un peu. C’est l’option choisie ce matin. Direction le col d’Ormon notre étape initiale, en passant cette fois par le hameau de La Poyat.
le hameau de La Poyat.

En bonus...

Faune et flore observées

Faune : rapace, moutons

Flore : campanules, astrances, coronilles, euphorbes,... juillet est propice à l’observation des fleurs de montagne


Mon astuce développement durable

Le savon d’alep a été testé et approuvé lors de ce trek. Composé d’huile d’olive, d’huile de baies de laurier, de soude naturelle et d’eau il est 100% naturel et biodégradable. Nettoyant, désinfectant, hydratant...un petit pain de savon permet aussi bien de faire sa toilette, nettoyer ses cheveux mais aussi désinfecter des petites plaies et faire sa vaisselle.


Mon anecdote de trek

Le Col d’Ornon…ou comment perdre deux heures avant de commencer le trek?  La raison est simple, il y a deux cols d’Ornon, un dans le département de l’Isère et l’autre en Savoie. Suivre bêtement le GPS peut nous jouer de mauvais tour, j’en ai eu une nouvelle fois la preuve. Bien énervés de toute cette route et de notre étourderie c’est en silence qu’on se lance sur notre chemin. Aujourd’hui on en rit bien et le Col d’Ornon fera partie de nos souvenirs mémorables sur cette aventure.


Les bons tuyaux sur ce trek

Les cabanes non gardées sont un formidable moyen de trouver un peu de réconfort quand les conditions se compliquent. Pas toujours évidentes à géolocaliser, elles nous donnent l’impression d’un petit paradis quand on les trouve.


Mon coup de coeur

Notre premier bivouac à 2500m, au dessus de la tête de LouisXVI nous a permis d’observer de haut toute la vallee d’Ornon et de se réveiller avec un formidable lever de soleil. Après la longue route qui nous a amenée de Lille jusque dans les Alpes, cette première vraie nuit en tente est notre première vraie coupure des vacances. La connexion avec la nature, sa lumière, ses silences, ses odeurs nous fait un bien fou.


Mon indispensable en montagne

Il ne prend pas de place, il ne coûte pas cher, il permet de s'asseoir sur l’herbe humide et se protéger en cas de pluie, j’ai nommé le poncho ! À toujours avoir dans son sac ! Bien positionné sur son dos il permettra de faire sécher quelques affaires accrochées sur son sac à dos, même quand dehors le temps est maussade.

Le sac étanche nous a permis de maintenir notre nécessaire de couchage bien au sec. Quelques vêtements de rechange, un duvet bien sec dans le sac de compression étanche… voilà ce qui permet de tenir sur le long terme quand la pluie s’invite!