Récits de voyage

Itinéraire aventure et découverte, Cambodge

Le Cambodge, ce n’est pas que les Temples d’Angkor Wat. C’est aussi des espaces naturels à couper le souffle, des rencontres insolites, une gastronomie riche, etc.

Découvrez les pérégrinations de Carole au Pays des Khmers, sur environ 1600 kms en 15 jours.

Règle n°1 d’une préparation de voyage réussie : toujours vérifier qu’on a bien reçu l’e-mail de confirmation d’achat du vol…

Si je vous disais qu’on a failli ne pas partir pour ce voyage parce que l’avant-veille du départ nous n’avions pas de billet d’avion, vous me croyez ? C’était pourtant le cas.

Mais après un rachat de billets en dernière minute, nous sommes bien partis à temps et même bien arrivés. Et même qu’on n’a pas regretté le surcoût.

L'itinéraire de Carole

1. Phnom Penh
2. Siem Reap et les temples d’Angkor
3. Banlung et le Ratanakiri
4. Sihanoukville et les Îles Cambodgiennes

L’arrivée à Phnom Penh


Le 1er stop dans la capitale cambodgienne nous réserve quelques surprises : « On n’a pas vos bagages». Perdus en Malaisie, « no panic », on les renvoie à votre hôtel demain. Tant pis.


"RÈGLE N° 542 du manuel du backpacker en Asie : si les bagages sont perdus, garder son calme, tout est très bien organisé pour vous les renvoyer. Ne surtout pas s’énerver si l’hôtesse de l’aéroport vous annonce ça avec un grand sourire : c’est 100% culturel et ils ne prennent pas de plaisir sadique à vous annoncer de mauvaises nouvelles…"


On part donc en ville sur un tuk-tuk, ces fameux triporteurs motorisés.

Pour se déplacer depuis l'aéroport c’est bien mieux qu’une voiture : contournement de bouchons et conduite sportive !

(parfois un peu trop...)
On arrive en ville, il fait chaud et lourd, le temps de mettre la clim à fond dans la modeste chambre et nous voilà partis explorer les alentours de nuit. La ville, découpée en rues perpendiculaires, nous conduit le long du fleuve, avec ses mottes de terre flottantes et ses quais animés.

 Le jour 1, le vrai. Je ne suis pas une adepte des grandes métropoles alors on décide de marcher en se laissant porter par la ville sans planifier de visite. On prend à droite et on tombe sur un petit marché local : au milieu de poissons, fruits, enfants qui prennent leur bain (???), légumes et viandes séchée, l’odeur ne nous échappe pas. Le pire, c’est le durian : odeur indescriptible, il faut le sentir pour le comprendre. C’est fort, très fort mais c’est local, alors nous continuons de nous y enfoncer.
Photo des rues au Cambodge
Notre marche nous conduit au marché suivant (le Phsar Thmey), plus grand, plus propre mais surtout plus touristique. Les rues sont animées et on peut parfois entrevoir des singes se baladant parmi les sacs de nœuds composés de câbles électriques.

En fin de journée, on a faim et on décide d’opter pour une traditionnelle « cantine de la rue » qui consiste en de petite tables posées le trottoir : l’hygiène peut paraître douteuse mais on y mange très bien, quasi exclusivement entourés de Cambodgiens.

 Tout ça c’est bien mais on a vite envie de se mettre au vert alors on prend 2 tickets pour un bus de nuit dans une agence : direction Siem Reap et les Temples D’Angkor !

Siem Reap et les temples d’Angkor Wat

On arrive vers 2h du matin et, en évitant la horde de tuk-tuks qui nous attendaient, on trouve rapidement une ghesthouse où le réceptionniste, alité derrière son comptoir, nous trouve une chambre pour « le reste » de la nuit.

Le lever de soleil depuis notre balcon a quelque chose de magique…

Au réveil, on trouve une cantine pour manger : « Ne mange pas le truc rouge » dit mon compagnon.

En effet, en le voyant écarlate et en sueur, je comprends : piment.
Photos des fleuves au Cambodge
« Tu crois que ça existe un t-shirt avec « I don’t need tuk-tuk » ? »

On se fait aborder par les conducteurs tous les 2 mètres mais nous, ce qu’on préfère, c’est marcher !

Le décalage horaire ne nous réussit pas mais on trouve l’énergie nécessaire pour explorer les alentours, les petites rues, le fleuve, les quelques temples et le marché.

C’est très touristique mais on arrive à trouver de très jolies ruelles où l’on rencontre d’autres backpackers pour passer une joyeuse soirée dans l’un des innombrables bars de la ville.
Le lendemain, l’hôte de notre ghesthouse nous aide à organiser notre visite des Temples d’Angkor : il faut se rendre en tuk-tuk jusqu’à l’entrée du site avant de faire la queue pour acheter des tickets. Attention aux horaires d’ouverture pour acheter les billets : on doit parfois attendre trèèèès longtemps avant que le guichet n’ouvre.

Retour à Siem Reap : on en profite pour louer des vélos pour le lendemain et faire le « night market ». Le marché de nuit est très animé, on s’y perd avec plaisir et on teste les fameux massages cambodgiens : 6€ la demi-heure mais prudence, certaines masseuses n’y vont pas de main morte !

On est réveillés à 5h le lendemain par un orage à tendance tempête tropicale. Après une brève discussion nous décidons tout de même d’y aller. Nous partons de nuit pleins de bonne volonté pour 40 kms en vélo sur le site d’Angkor mais notre motivation retombe un peu quand on se prend la pluie battante et les vents de face : je remercie ma petite veste imperméable de toutes mes forces.

 Arrivés sur le principal Temple, Angkor Wat, il ne pleut plus mais on ne profitera pas non plus du célèbre lever de soleil derrière les vestiges. L’avantage d’arriver tôt c’est aussi d’éviter la masse de touristes qui déboulera un peu plus tard. Du haut de ses 800 ans, le temple impressionne toujours autant : la civilisation Khmer a quelque chose de grandiose et on connaît très peu de cette Histoire en Europe…

On reprend nos vélos en route pour Ta Prohm. Contrairement aux bus et aux tuks-tuks, le vélo nous laisse du temps pour nous arrêter sur de plus petits temples ou voir des animaux sauvages (beaucoup de singes). La nature a reprit ses droits : les arbres étrangleurs montent très haut et la mousse qui recouvre les pierres offre un aspect mystique au lieu.

Nous nous arrêtons ensuite près d’un lac où nous nous faisons accoster par 2 petites filles qui veulent nous vendre des babioles pour « cheap cheap ». On fini par jouer ensemble sur des échanges improbables « 2 for 1$ // or you give me candies // or you give me your phone ».

Sur le chemin du temple suivant nous traversons des rizières, croisons des buffles et nous arrivons sur les blocs orangés de Pre Rup. L’ambiance est très différente des autres temples et surtout nous sommes plus au calme, personne autour de nous.
Photo de villages au Cambodge pendant le couché de soleil

Banlung et le Ratanakiri


Le voyage est très long : 10 heures de trajet dans un minivan comprimés les uns contre les autres (attention aux crampes !!). La belle rencontre du trajet : un vieux sage cambodgien à 3 jambes (ou 5 si tu comptes tous les pieds de la canne), parlant anglais et nous tendant une fleur de jasmin. Il nous explique comment nous en servir, ça sent bon et c’est beau, merci monsieur.

Arrivés à banlung, pas de tuks-tuks, on sent qu’on s’éloigne des sentiers touristiques. On rejoint notre ghesthouse à pied, on programme notre séjour avec l’hôtelier français et on goûte un excellent classique de la cuisine khmer devant le coucher de soleil : le lok lak.


Le lendemain, c’est repos en pleine nature : l’hôtelier nous appelle un tuk-tuk (impossible d’en trouver autrement) et on se met en route pour aller explorer une cascade et le lagon de Banlung. On passe par des champs d’arbres à caoutchouc avant d’arriver à la cascade. Sur place, nous trouvons des cabanes traditionnelles sur pilotis qui ne sont malheureusement plus habitées aujourd’hui.


Seuls, nous profitons du calme, du bruit de la chute d’eau et aussi du soleil sur les rochers, un pont de singe peut nous conduire d’une rive à l’autre. Nous repartons ensuite pour le fameux lac de Yeak Laom, issu d’un ancien volcan. L’endroit ne nous déçoit pas : le lac, les arbres et le ciel bleu donnent un goût de paradis à l’endroit.

Nous en profitons pour faire une rando autour de cet écrin naturel avant de se trouver une plateforme en bois pour nous baigner dans une eau très chaude.

Là on rencontre un sympathique allemand avec qui nous discutons un moment avant de se souvenir : nous étions ensemble la semaine dernière à l’aéroport car lui aussi avait perdu ses bagages. Drôle de coïncidence, en voyage, le monde est petit !

Nous passons la soirée avec lui à la guesthouse, vite rejoints par d’autres backpackers, pour parler voyage et rire. On nous conseille fortement de partir pour un trek dans la jungle voisine : les paysages y sont sublimes, on peut prendre soin d’éléphants et on y apprend beaucoup sur la culture de l'ethnie des Khmers Loeu qui tend malheureusement à disparaître.

On n’aura ni le temps ni le budget de vivre cette aventure mais le Ratanakiri, son atmosphère authentique et ses paysages dépaysants, resteront notre endroit préféré au Cambodge !

Sihanoukville et les îles cambodgiennes

Nous arrivons à Sihanoukville et c’est un sacré choc : la ville, apparemment si paisible autrefois, s’est transformée en un mini « Las Vegas » cambodgien où l’argent est une obsession pour tous. Pas grave, on prend vite notre ticket de speedboat pour l’île de Koh Rong Sanloem, réputée plus calme que sa voisine Koh Rong (tout court).

Arrivés sur l’île (une fois passé le mal de mer), 2ème choc : la plage est recouverte de déchets en tous genre, balancés depuis les côtes. De courageux bénévoles passent d’ailleurs leurs vacances à nettoyer la plage en échange du gîte et du couvert.

On marche un moment dans le sable avec nos sacs avant de trouver un bengalow dans le coin le plus propre de l’île : une vraie petite carte postale avec paillotte en bois, geckos et hamacs face à la mer !
Paillote en bois au bord de l'eau au Cambodge


Rando autour de l’île le lendemain, le temps de se rendre compte que tout est en travaux ici. Ça construit beaucoup et ça déforeste aussi. Le village des pêcheurs recule de plus en plus pour laisser place aux ghesthouses. On perd l’authenticité du lieu mais ça ne nous empêche pas de vivre doucement, au rythme des vagues. Nous en profitons pour faire un peu de snorkeling mais les 3cm de plastiques flottant à la surface de l’eau nous coupe vite dans notre élan.

Nous passons notre dernière nuit sur le ponton de l’île à admirer le reflet de l’énorme pleine lune sur l’océan, c’est magnifique ! Nous sommes entourés d’une dizaine d’autres backpackers et pourtant nous restons tous silencieux, une manière de respecter la magie de l’instant.

Ce que j’ai loupé mais que j’aurai aimé voir

> KAMPOT : célèbre pour ses cultures de poivre, nous avons croisé beaucoup de voyageurs qui ont adoré se balader dans ses montagnes environnantes.

> KOH KONG : l’île a l’air moins touristique et plus sauvage que ses 2 voisines. Mais s’y rendre nécessite une petite expédition !

> MONDOLKIRI : apparemment aussi spectaculaire voire plus que le Ratanakiri. Étant amoureux des grands espaces, on a regretté de ne pas avoir pris le temps d’y faire un tour !

> TEMPLES (AUTRES QU’ANGKOR) : nous avons beaucoup entendu parler d’autres temples disséminés dans tout le Cambodge qui avaient l’air bien plus authentiques et sans hordes de touristes-perche-à-selfie. L’accès y est difficile mais l’idée de se retrouver seuls face à des temples d’où sortent des chauves-souris nous plaisait assez…

L'incontournable de Carole

" Le pantalon modulable qui se transforme en short facilement et qui a des poches secrètes !

Idéal de pouvoir jouer entre pantalon et short en fonction des conditions du voyage qui changent souvent au Cambodge (humidité, soleil, moustiques, etc.). "