Récits de voyage

Mon 1er weekend en tente entre amis

Suivre le temps d'un weekend, Camille pour sa premiĂšre nuit sous tente. Elle sera accompagnĂ©e de son club des 4 : Thomas, son partenaire d’aventures depuis toujours, HĂ©lĂšne, la voyageuse jusqu’au bout des ongles et Nathan, le bricoleur de la bande.


Un week-end camping entre amis fait rĂȘver plus d'une personne et c'est bien normal ! Camille nous raconte sa premiĂšre nuit en tente avec son club de 4, une rĂ©elle expĂ©rience inoubliable !

SOMMAIRE :

  1.  Ăˆre Ă©tape : monter la tente
  2.  Ăˆme Ă©tape : s’amuser
  3.  Ăˆme Ă©tape : passer sa premiĂšre nuit en tente
  4.  Ăˆme Ă©tape : dĂ©couvrir les environs du campement
  5.  Ăˆme Ă©tape : on dĂ©mĂ©nage !
  6.  Ăˆme Ă©tape : bilan de cette aventure en tente
"Ce matin, je me suis rĂ©veillĂ©e en mĂȘme temps qu’un constat : je n’ai jamais fait de camping en tente. J’ai dĂ©jĂ  voyagĂ© en sac Ă  dos, en van, en stop, mais je n’ai jamais vĂ©cu d’aventure en tente. C’est dĂ©cidĂ© : il me faut vivre cette expĂ©rience dont mĂȘme mes grands-parents me parlent. Les beaux jours commencent Ă  arriver, notre week-end prochain est libre, il ne me reste qu’à dĂ©crocher mon tĂ©lĂ©phone pour embarquer d’autres amis dans cette micro-aventure : plus on est de fous, plus on rit, non ?"

Ma 1 Ăšre nuit sous tente entre amis

Photo d'un bivouac entre amis

1 Ère étape : monter la tente

Mon expĂ©rience en montage Ă©tant limitĂ©e, je cherche sur mon tĂ©lĂ©phone une vidĂ©o qui me montrerait comment faire. Dommage, aucun rĂ©seau n’est disponible. Au moins, je suis sĂ»re de dĂ©connecter ce week-end. Les tĂȘtes autour de moi sont aussi amusĂ©es que consternĂ©es : la tente embarquĂ©e n’a visiblement pas besoin de vidĂ©o pour se monter mais de deux secondes et de quatre piquets, « simple comme bonjour ! ». On installe notre campement sur un terrain plat Ă  deux pas du lac, je sens qu’on ne le regrettera pas demain matin. Ça fait du bien de se retrouver ici tous ensemble. Entre amis, on a souvent l’occasion de se voir, mais, crĂ©er des moments uniques comme celui-ci, ça n’a pas de prix.

J’ai l’impression de partir en colonie de vacances... Sauf que j’ai 27 ans et que ce n’est pas ma mĂšre qui est en train de prĂ©parer mon sac, mais bien moi. Sac qui, d’ailleurs, ne se remplit pas
 Je prends quoi ? La question est lancĂ©e dans notre groupe WhatsApp intitulĂ© pour l’occasion : « Le club des 4 plante sa tente ». Je n’ai pas trouvĂ© mieux. Le club des 4 c’est Thomas, mon partenaire d’aventures depuis toujours. Il y a aussi HĂ©lĂšne, voyageuse jusqu’au bout des ongles et Nathan, le bricoleur de la bande, celui qui nous construira un abri Ă  partir d’une brindille s’il se met Ă  pleuvoir. « Le but quand tu pars camper en tente - m’écrivent-ils tous en cƓur, - c’est d’ĂȘtre lĂ©ger, mais confortable ». Mon sac se remplit : vĂȘtements techniques, gourde et popote, vaisselle, sac de couchage et tapis de sol, briquet, jeu de carte, de la ficelle, sac poubelle, bidon d’eau, papier toilette, produits d’hygiĂšnes biodĂ©gradables, serviette de bain, torchon et Ă©ponge, batterie externe, lampe. Je n’ai rien oubliĂ© ? J’ai presque failli oublier le plus important
 la tente !

La voiture est prĂȘte, nous aussi. Nous sommes vendredi, Ă  peu prĂšs le jour que j’ai attendu le plus cette semaine : aujourd’hui, on part bivouaquer tous ensemble. Le temps d’un weekend, chacun met sa routine de cĂŽtĂ© et prend la route en direction du lac le plus proche, je ne savais mĂȘme pas qu’il y avait un si bel endroit Ă  portĂ©e de main. Le camping sauvage y est autorisĂ©, cette micro-aventure s’annonce belle.
Installation du Bivouac

2 Ème Ă©tape : s’amuser

Les rires fusent, les chips craquent et les anecdotes enchantent. À tour de rĂŽle, on raconte les nouveautĂ©s de notre semaine, mais, trĂšs vite, les discussions dĂ©rivent sur le voyage et les aventures que chacun rĂȘve de vivre : pour HĂ©lĂšne, dĂ©couvrir le plus de pays, le plus de culture possible, Nathan rĂȘve de surf et Thomas de montagnes Ă  grimper. J’ai un faible pour la montagne aussi. On a rencontrĂ© HĂ©lĂšne et Nathan il y a quelques annĂ©es, au Sri Lanka, comme ça, presque par hasard, et ça a tout de suite matchĂ©. Si on a bien un point commun, c’est l’aventure ! Les heures dĂ©filent et j’en oublie presque oĂč nous sommes. J’ai l’impression d’ĂȘtre Ă  l’autre bout du monde, dĂ©paysĂ©e, dĂ©connectĂ©e et pourtant nous ne sommes qu’à quelques kilomĂštres de la maison. Ça fait du bien
 je l’ai dĂ©jĂ  dit ?

3 Ème étape : passer sa premiÚre nuit en tente

AprĂšs un bon repas grĂące aux idĂ©es de recettes et de nombreux rires, il est temps d’aller au lit. Demain, on ira explorer les environs et qui sait, se baigner s’il fait beau (et chaud !).

Dans cette nouvelle maison en toile, je suis aussi bien que dans mon propre lit, mais, je ne
trouve pas le sommeil tout de suite. Nous sommes dans le noir et le silence complet, et je dois dire que j’avais presque oubliĂ© ce que ça faisait. À ce moment prĂ©cis, j’ai cette impression d’ĂȘtre autant vulnĂ©rable qu’apaisĂ©e. Il y a de la vie dehors, ça bouge. J’ai lu qu’il y avait des renards dans le coin. Pas de panique, ce n’est qu’HĂ©lĂšne qui est allĂ©e se chercher un pull. C’est vrai que ça s’est rafraĂźchi. Il va me tenir assez chaud ce duvet, j’ai un pull dans la voiture, moi ? Et s’il pleut ? On fait comment s’il pleut ? Ça va tenir ? Tant de questions auxquelles j’aurai la rĂ©ponse demain, car demain, je ne serai plus une amatrice du bivouac et j’aurai passĂ© ma premiĂšre nuit sous une tente.

On est samedi, et, sans s’ĂȘtre concertĂ©s, on s’autorise tous une petite grasse matinĂ©e. On l’a bien mĂ©ritĂ©e. Je me rĂ©veille sans rĂ©veil, les rayons du soleil frappent la tente et me rĂ©chauffent le visage. Mon nez se rĂ©chauffe et commence doucement Ă  respirer l’odeur du cafĂ© : HĂ©lĂšne et Nathan ont prĂ©parĂ© le petit dĂ©jeuner (j’ai bien fait de leur proposer de venir). Entre Ɠufs brouillĂ©s et tartines de confiture, cette premiĂšre nuit en tente occupe tous les dĂ©bats, mais la conclusion est unanime : l’expĂ©rience est unique. Elle est Ă  vivre, ne serait-ce que pour avoir cette impression d’ĂȘtre seule au milieu des vraies choses, de la nature, du vent, du cri des animaux.

J’ai les rĂ©ponses Ă  mes questions, et, ce matin, elles me semblent absurdes : oui, le duvet m’a tenue assez chaud. Au pire, je n’aurais eu qu’à attraper un pull dans la voiture, comme
HĂ©lĂšne. Il n’a pas plu, et, si tel avait Ă©tĂ© le cas, la tente aurait rĂ©sistĂ© et je me serai endormie avec le bruit de l’eau. Quand on vit de nouvelles expĂ©riences, quand on sort autant de sa zone de confort, il y a toujours un temps d’adaptation, c’est normal. Et s’il y a bien une chose que le voyage m’a apprise, c’est qu’on s’habitue Ă  tout.
Photo des deux amis pendant le bivouac

4 Ème étape : découvrir les environs du campement

AprĂšs un petit dĂ©jeuner au soleil (dĂ©couvrir une recette de petit dĂ©jeuner) et plusieurs parties de carte, on se dĂ©cide Ă  aller explorer les environs. Sac Ă  dos, gourdes, appareil photo ? Je crois qu’on a tout.
On s’élance tout droit vers le lac qui, sans surprise, se rĂ©vĂšle ĂȘtre glacĂ©, mais nous y mettrons un orteil coĂ»te que coĂ»te. Il y a longtemps, je me suis fait la promesse de ne jamais rĂ©sister Ă  une riviĂšre, un lac ou un ocĂ©an, peu importe la saison, je me suis promis de toujours goĂ»ter l’eau ! RafraĂźchis, on part en quĂȘte d’un point de vue sur le lac, alors on s’élance sur les rochers, Ă  travers les arbres et les ronces. Il n’y aura pas eu de joli point de vue, mais il y aura eu des rires et des chutes, c’est tout ce qui compte. Le temps file Ă  une allure que je n’aime pas beaucoup. Le genre d’allure qui va beaucoup trop vite. C’est souvent le cas quand on passe un bon moment. Les lumiĂšres commencent Ă  s’adoucir, c’est le signe que dans une petite heure, nous aurons droit Ă  un splendide coucher de soleil. On regagne doucement notre campement, en se retournant toutes les minutes pour ĂȘtre sĂ»rs de ne pas louper une miette du spectacle. Notre deuxiĂšme (et derniĂšre) soirĂ©e de bivouac commence sous les meilleurs auspices.

5 Ème étape : on déménage !

J’ai peut-ĂȘtre parlĂ© trop vite. Meilleurs auspices ? Peut-ĂȘtre pas. Superbe coucher de soleil, mais nuages qui dĂ©barquent ? Oui.
On se dĂ©cide Ă  dĂ©mĂ©nager notre campement un peu plus loin. Nathan et Thomas s’occupent de la tente, HĂ©lĂšne et moi du reste. L’avantage, c’est qu’à quatre, la tente, les chaises, la table
et la vaisselle sont rangĂ©s en deux temps, trois mouvements. On reprend la route et on roule quelques minutes vers le sud, je sais qu’il y a une riviĂšre sympa dans le coin, elle semble un peu plus Ă  l’abri. La pluie n’est jamais venue, comme si elle avait dĂ©cidĂ© de nous Ă©pargner pour cette derniĂšre soirĂ©e. Le ciel est sombre, mais ça n’a aucune importance (attention tout de mĂȘme aux orages). L’important Ă  ce moment, c’est de profiter de ce moment, quoiqu’il arrive.
Photo du paysage pendant le séjour bivouac

6 Ème étape : bilan de cette aventure en tente

Alors qu’on prĂ©pare Ă  manger, je jette un Ɠil Ă  notre campement et Ă  notre tente, qui semble, tout comme nous, se dĂ©lecter devant l’eau de la riviĂšre. Cet objet qui n’avait aucune signification hier, prend tout son sens aujourd’hui. Cette tente, c’est l’aventure, ma nouvelle maison, notre hameau du bonheur Ă  nous. Et bien que demain l’aventure s’arrĂȘte, je sais qu’elle se peut se vivre plus vite qu’on ne le pense. Deux jours m’auront suffi Ă  vivre une expĂ©rience dont je me rappellerai longtemps, une expĂ©rience qui m’aura fait me sentir vivante et plus satisfaite que jamais. 

Rendez-vous le weekend prochain ?  Â« Et commeeeeent ! » crient-ils tous en cƓur.

Vous aussi vous souhaitez vivre une expérience similaire à celle de Camille ? Tentez le camping entre amis, vous vivrez la vÎtre, unique et inoubliable !

Photo de bivouac entre amis